Censure

Respectons la République, le Peuple et sa Constitution; l’humilité et l’esprit démocratique (Par Abdoulaye Barry)

Si être démocrate, c’est savoir écouter l’autre et faire preuve d’humilité et de simplicité. De ce fait, le culte du chef, de la personnalité célébré par la plupart des responsables guinéens, a certainement quelque chose à apprendre de « l’humilité démocratique ».

Au nom de la république, « le peuple-citoyen » de guinée est débout comme un seul homme,prêt à resister avec la dernière energie contre toute confiscation par cafouillage,ou brigandage politique, sa volonté et son envie de démocratie.

En effet, la démocratie est ainsi un état d’esprit fait de la volonté permanente de vivre les vertus d’ouverture responsable et de liberté raisonnable.  Le peuple tout entier s’ exprimera par la voie des urnes à travers d’élections propres et crédibles, quelque soit le prix. «  Plus le peuple est éclairé,plus ses suffrages sont difficiles à surprendre (…) même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclavage ».

Le peuple : « un fonds de commerce politique »

Cependant, la Vertu n’est pas un artefact de la démocratie, elle en est le socle sans lequel il est impossible de bâtir une société juste et équitable pour tous les fils et filles de Guinée.

Très malheureusement, nous sommes dans une « pseudo démocratie »  que nous avions emprunté par effraction à travers la démocrature par des (élections truquées et bâclées).C’est tout ce qui fait de notre démocratie,une« démocratie de façade » dans laquelle la vertu est une denrée très rare.Il faut arrêter d’insulter l’intelligence des citoyens guinéens en général, ceux qui veulent être au service de leur pays par patriotisme et le voir respecterpar les autres pays.Ils ne sont pas  à confondre avec certains « compatriotes-militants » qui refusent de comprendre qui’il faut être d’abord des citoyens épanouis, avant d’être des «  militants de la 25 ème heure ».

C’est pourquoi, « le peuple-citoyen », dans sa majorité écrasante, pense que cette constitution actuelle n’est pas la cause principale à toutes nos difficultés  socio-économiques?

Mais à force de bien réfléchir, une nouvelle constitution ne doit pas être écrite par ceux qui ont déjà tant abusés de l’ancienne, seul «  le peuple » pourra le faire au moment opportun, s’il s’en donne les moyens ».

Notre constitution actuelle ne devrait d’ailleurs pas être notre : « diviseur commun ! », car acquise dans la douleur par la perte énorme en vies humaines de plusieurs de nos concitoyens.

C’est comme du« déjà-vu ! »:en (2001,2003,2009),c’est pour cela,au nom de tous nos compatriotes y compris nos illustres sentinelles de la démocratie, connus ou anonymes tombés sur le chemin vers la démocratie. Le peuple souverain de Guinée a traversé des braises,pour être à ce niveau là.

Les vertus et les valeurs de la république ont été depuis longtemps perverties par nos plus valeureux fils et filles à travers la démagogie, le manque de transparence et l’ethno-stratégie. C’est aussi et avant tout une histoire d’hommes et de femmes ayant cédés aux basesses de l’âme (sic).

Le peuple ne veut plus être utilisé pour servir comme « fonds de commerce,ou du bétail politique » au service de despotes assoiffés de pouvoir.Donc, il ne se laissera plus faire et a déjà saisit son destin en main.Pourquoi,on nous parle de constitution en ces moments critiques? Serait-elle la cause de tous nos problèmes actuels de gouvernance?

Ces questions taraudent l’esprit des sans voix, alors que la plupart de nos compatriotes  sont victimes en ce moment de négligence de la part de nos représentants à l’intérieur et à l’étranger.

Les citoyens ont compris, malgré tout le respect et leur soumission envers nos acteurs sociopolitiques, c’est encore eux (hier et aujourd’hui), par les mêmes méthodes,qui ont torpillé notre envie de voir notre pays allé vers la consolidation de nos acquis démocratiques.Par l’achat des consciences,par le biais de la corruption, les fausses promesses, la manipulation et les mensonges.

 Le peuple est fatigué d’être être au service d’une élite égoïste en manque de conviction, d’intégrité, et de patriotisme,qui sont des crédo allant dans le sens de l’intérêt général de notre pays et de nos populations. D’après Philippe Bouvard :« Le paradoxe qui décrédibilise les politiques : Ils ne peuvent se hisser au sommet de l’État qu’en affirmant incarner un peuple auquel, en s’élevant peu à peu, ils ne ressemblent plus du tout».

« Le chef de l’état est le garant de la constitution de 2010 (…) »

Le peuple dans sa majorité écrasante, interpelle encore le président de la république qui est au centre du pouvoir, mais qui  n’a pas tous les pouvoirs. Il a ceux que la « Constitution de 2010 » lui reconnaît.

 Il ne peut pas faire et défaire les lois à sa convenance. Il doit surtout tenir compte de l’avis des citoyens afin de garder leur confiance.

Le seul contrat social, qui existe entre le chef de l’état et le peuple de Guinée est garanti par la « Constitutionde 2010 ».C’est aussi le texte qui fonde l’organisation de l’État et qui garantit le respect des droits fondamentaux des personnes. Pour ces deux raisons, il est nécessaire de la protéger des modifications de circonstance et de la violation des principes qu’elle définit.Donc,en aucun cas,cette constitution ne peut-être jetée dans la « poubelle de l’histoire ».

C’est le chef de l’État qui est le premier responsable de la bonne marche du pays, il incarne l’autorité de l’État. Il doit veiller au respect de la « Constitution de 2010 » : il est le garant du bon fonctionnement de la démocratie et du respect des libertés. Son action influence directement la vie des guinéens à l’intérieur et à l’extérieur.

Par conséquent,en cas de divorce, le peuple de Guinée est prêt à résister et à défendre par tous les moyens légaux,tous ses acquis démocratiques difficilement obtenus. Aucune personne physique ou morale ne l’en empêchera.Le peuple à travers tous les citoyens épris de paix et de justice se dit prêt et défendra sa souveraineté en disant : « Non » à toutes velléités et manœuvres dilatoires pouvant conduire notre pays à des lendemains incertains. Une instabilité politique de la Guinée n’est pas souhaitable en ces moments critiques, c’est une menace très dangereuse dans la sous-région.

 Si nous ne voulons pas voir notre patrie sombrer dans un despotisme politique chronique, qu’il soit du sectarisme, ou de la finance (corruption endémique, l’enrichissement illicite), il faut exiger dès maintenant la transparence dans le choix de nos élus par des élections crédibles et inclusives. D’une part pour être mieux représenté dans nos institutions et d’autre part pour que le peuple ait un contrôle sur ses gouvernants.

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