Censure

Session inaugurale de l’A.N/ L’opposition extraparlementaire réagit

Comme prévu, la cérémonie de la session inaugurale de la « nouvelle Assemblée Nationale », s’est bel et bien déroulée au palais du peuple de Conakry, ce mardi, malgré la crise sanitaire qui prévaut dans le pays. 

À cet effet, nous avons fait réagir quelques acteurs politiques de l’opposition n’ayant pas pris part aux élections du 22 mars et qui remettent en cause la crédibilité de ce nouveau parlement.

Selon Ibrahiama Bangoura, vice-présidente de l’Union des Forces Républicaines (UFR), le chef de l’État, avec la convocation de cette session inaugurale, « n’est pas à sa première violation des lois, c’est une continuité de sa part. Il a organisé une mascarade électorale qui lui a permis de faire un référendum et les législatives. Aujourd’hui il veut couronner en bravant le confinement qu’il a mis en place et la limitation qu’il a faite des rassemblements de plus de vingt personnes. Cela est tout à fait déplorable et c’est tout ce que nous trouvons déplorable et nous pensons que ça sera un facteur pour aggraver la propagation du coronavirus ».

De son côté, le président du Bloc Libéral (BL), Dr. Faya Millimono y va aussi de son commentaire. « Ça montre encore une fois, que nous ne sommes plus dirigés. Il faut simplement rappeler que c’est comme ça qu’on a banalisé ce COVID-19, jusqu’à exposer des milliers de Guinéens à ce virus le 22 mars dernier ».

Parlant de la légitimité de ce nouveau parlement : « pour ça on n’a pas besoin de faire des commentaires. Nous exprimons simplement la peur que ceux-là (les nouveaux députés, ndlr) s’exposent eux-mêmes et exposent leurs familles. Ce n’est pas leur crédibilité, au FNDC on ne commente pas ça, parce qu’on estime qu’il n’y a pas eu d’élection ».

Pour tout dire : « si désormais, on peut demander de sortir des chiffres de l’ordinateur pour dire c’est des députés, alors n’importe qui est capable de mettre en place un gouvernement ou un parlement. Et je crois que c’est dans ce sens que le FNDC doit aller, parce que finalement on ne peut établir la légalité, ni la légitimité de ce que les gens appellent abusivement Assemblée nationale ». 

Mohamed Soumah pour Guinee7.com                

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