Censure

Dans la nasse, Salif Yattara nie avoir essayé d’enlever une fillette à Dixinn (Conakry)

C’est dans les locaux de la direction centrale de la police judicaire à Kaloum, centre-ville de Conakry, que l’Office de protection du genre de l’enfance et des mœurs, a présenté ce jeudi 23 juillet, Salif Yattara, présumé enleveur d’une jeune fille âgée de 6 ans.

A en croire Commissaire Ibrahima Henry Faques, chef de département Protection genre et enfance au niveau de l’OPROGEM et chargé du dossier : « C’est aux environs de 12h, hier (mercredi 22 juillet NDLR), que nous avons été saisis par la CMIS No 1, par le biais de madame la directrice qui était en mission à la CMIS. Soi-disant qu’il y a eu un cas de tentative d’enlèvement dans la commune de Dixinn, précisément à Dixinn port 3, un jeune qui a été interpellé par la clameur publique et déposé au niveau de la CMIS. »

Avant de préciser qu’après l’audition des parents de la victime, « le monsieur a été mis en interrogatoire. Qui a nié les faits à bloc. Mais il se trouve que c’est un récidiviste, il vient de sortir de prison. Il a déjà dégoté 3 ans d’emprisonnement, il n’y a pas longtemps et qu’il reconnait avoir été interpellé par la clameur publique».

En langue soussou, Salif Yattara a réfuté les faits qui lui sont reprochés. « Je ne sais vraiment pas ce qui m’a envoyé ici. Vous savez depuis le décès de mon père, ma tante m’a dit d’aller rester dans la maison de mon père. Mais le lundi, je suis revenu à Dixinn pour demander après mon ami Koeman. Quand je suis rentré, il y avait une fille qui cuisinait dans une cour rouge vers chez nous, quand j’ai demandé, la fille m’a dit qu’il n’y a aucune personne du nom de Koeman. Alors je ressortais, j’avais mon parapluie de couleur rouge jaune vert, ma bavette et mon téléphone. On m’a pris là-bas, on m’a retiré mon téléphone et mon parapluie. Ils m’ont envoyé chez les agents des forces de l’ordre. Là-bas on m’a posé la question de savoir pourquoi je suis rentré dans la cour, si ce n’est pas pour voler ? J’ai dit que non.  Finalement, ils m’ont dit que je n’étais pas seul, que j’étais avec une enfant, que je voulais enlever. Je leur ai dit ‘astarfoulaye’, je leur ai dit pourquoi je vais voler cet enfant. Je ne connais pas cet enfant ni aujourd’hui ni demain », a-t-il dit pour sa défense.

Avant d’avancer qu’il a été en prison. Mais pas pour les mêmes raisons : « C’est la première fois que ce genre de problème m’arrive. Mais j’ai été en prison. Et la première fois c’était pour un vol de téléphone. J’y ai fait trois ans. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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