Censure

Après le retrait de son passeport, Abé compte amener Alpha Condé à la justice

Après le retrait de son passeport, le président du parti NGR, Ibrahima Abé Sylla, l’un des candidats à la présidentielle du 18 octobre, sur les ondes de la radio Espace FM, a brandi, ce mardi 10 novembre, la menace d’envoyer le président de la république en justice.

Selon lui, le fait qu’on lui ait retiré son passeport relève « de la mauvaise gouvernance de ce gouvernement. La justice n’y est pas. Il n’y a pas de loi. Sans quoi, quelqu’un qui n’a rien à voir dans les crimes et autres, veut se rendre à destination, il a son passeport avec un visa bien légal, tu le laisses partir. Surtout que ce n’est pas guinéen. Parce que ce passeport n’appartient ni à moi ni à l’Etat guinéen. Mais appartient au gouvernement américain ».

A la question de savoir s’il a échangé avec Alpha Condé à ce propos, il a affirmé : « Non pas du tout ! Je n’ai pas besoin de le contacter. Je pense que ce qu’il a instauré, c’est la mauvaise gouvernance. Et ça se voit même au niveau de l’aéroport. J’en ai discuté avec quelques amis. Mais en dehors de ça, rien d’autre (…) Je ne vois pas d’importance pour l’appeler ; dans ce sens que s’il a donné l’ordre à ce que je ne puisse pas sortir… Je suis les règles. C’est-à-dire, je passe par l’ambassade qui m’a donné le passeport et après, je l’amènerai lui-même à la justice, pour qu’il me dise pourquoi je ne peux pas sortir de ce pays ».

Quant à la raison pour laquelle il voulait se déplacer, il affirme vouloir « rentrer pour me reposer. Parce qu’il devait prononcer les résultats le mercredi, ils ne l’ont pas fait. Je me suis dit, les gens-là vont prendre du temps. Surtout qu’il y avait des recours très importants par quatre partis politiques, inclus pour la NGR. Mais, une chose est claire, après les résultats prononcés, je peux déclarer avec vous, que moi je ne reconnais pas les résultats de la cour constitutionnelle. Ça ne reflète pas du tout la vérité des urnes. Nous demandons fortement à cette cour de revoir cette décision et même passer au recomptage ».

Enfin, le leader politique a regretté le fait que le passeport « étant dans des mains autres que les miennes représente un danger pour le gouvernement américain. Dans ce sens que des terroristes peuvent mettre main là-dessus et le façonner de leur façon, pour pouvoir pénétrer et faire du mal au pays d’autrui. C’est dommage qu’ils aient procédé de cette façon. Ils devaient me dire pourquoi je ne dois pas sortir du pays et c’était tout ».

Une synthèse faite par Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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