Censure

Des journalistes condamnés: Le syndicat dénonce une « décision à la fois liberticide et juridiquement infondée

Dans une décision de justice prise hier mercredi par le TPI de Kaloum, les journalistes Sidi Diallo, Thierno Madjou BAH et Ibrahima Lincoln Soumah, ont été condamnés à 2 mois de prison avec sursis et au payement de 500 mille d’amende chacun.

Nos confrères étaient poursuivis depuis 2018 pour, entre autres, « diffamation », par la directrice de l’école privée Saint Joseph de Cluny. Ce, pour avoir reçu dans leur émission « Afrca 2015 », un enseignant dudit établissement qui aurait dénoncé des cas de licenciements abusifs par la direction.

Ce matin, le syndicat de la presse privée de Guinée (SPPG), à travers une déclaration, a haussé le ton contre cette décision de justice qui, selon lui, s’écarte des dispositions de la loi L002 consacrée la liberté de la presse en Guinée.

« Vu le  contexte dans lequel nos confrères ont été mis en cause, l’on se rend compte aisément qu’ils étaient dans l’exercice de leur métier. En pareille circonstance, si la personne qui se sent diffamée décide de porter plainte, le juge saisi du dossier doit avoir pour référence, la loi 002 qui dépénalise les délits de presse en République de Guinée. Mais très malheureusement, nous avons été surpris de constater que le juge Abdoul Gadiry Diallo a plutôt condamné les journalistes cités ci-haut sous l’empire de la loi pénale. Fidèle à l’une de ses principales missions qui consiste à défendre la liberté de la presse, le Syndicat des Professionnels de la Presse Privée de Guinée demande à ce que cette décision à la fois liberticide et juridiquement infondée soit purement et simplement rangée dans les tiroirs des couloirs judiciaires », mentionne la déclaration.

Par ailleurs, pour ce cas-ci comme pour d’autres, notamment de Youssouf Boundou Sylla de Guineenews, Moussa Moïse Sylla de l’Inquisiteur et Ibrahima Sory Traoré de Guinee7, tous poursuivis dans l’affaire dite « Nabayagate », également pour « diffamation », le SPPG entend mener une série d’actions qui commencera par un sit-in devant le tribunal de première instance de Kaloum. 

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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