Censure

Chassés du pont « 8 Novembre », des Handicapés demandent 4 parcelles pour y habiter

Dans la matinée du mardi 27 avril, un groupe de personnes handicapées était fortement mobilisé devant le siège du gouvernorat de la ville de Conakry, sis à Kaloum. Objectif, exprimer leur ras le bol face aux « exactions » dont, disent-ils, ils ont été victimes, mais aussi demander au gouverneur de leur octroyer un endroit où ils pourront vivre tranquillement.

Pour rappel, ces personnes à mobilité réduite ont été déguerpies lundi dernier, au niveau du pont 8 Novembre. Et ils disent n’avoir nulle part où habiter désormais.

« Nous sommes venus rencontrer le gouverneur Mathurin Bangoura pour nous aider à trouver un endroit où vivre. S’ils ne peuvent pas trouver de places pour nous à la cité de solidarité, qu’ils nous aident à trouver 4 parcelles sur un domaine de l’Etat où on pourra rester. Personne n’a souhaité être mendiant, c’est Dieu qui l’a voulu », a déclaré Cellou Tounkara , porte-parole des handicapés déguerpis.

Par ailleurs, « nous n’avons pas refusé d’aller à la cité de solidarité. Une fois à la présidence, le Pr Alpha Condé nous a dit au lieu de vous donner du poisson, je vais vous apprendre à pêcher… Seulement quelque uns ont reçu de l’argent, mais la majorité n’a pas perçu. Au lieu de venir nous arrêter et nous jeter dans la rue, qu’ils nous montrent un endroit où rester. Une fois que cela est fait nous allons quitter la rue pour mendier ».

Il est par ailleurs revenu sur les conditions de leur déguerpissement.  « A 00h, les agents sont venus avec des voitures frigorifiques destinées au transport du poisson. Ils ont arrêté nos amis qu’ils ont conduit à Sanoyah-km36 et d’autres vers Kagbelen. Mais Dieu merci beaucoup ont été libérés après être jetés dans la rue », a-t-il narré.

« Depuis hier, ajoute-t-il, les agents des forces de l’ordre ont fait une descente au pont 8 novembre où ils ont brutalement déguerpi les handicapés, et leurs baraques d’habitation ont été totalement incendiées ».

Jusqu’au moment où nous avons quitté les lieux, ces manifestants m’avaient pas été reçus par le gouverneur qui, selon ces gardes, était en entretien.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com 

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