Censure

Conakry. Les employés d’une entreprise spécialisée dans la fabrication des bons et savon confient leurs problèmes à Tos

Avec le slogan « l’ouvrier n’est pas un outil; ensemble pour une condition salariale améliorée », des employés de l’entreprise KKT Royal, sont allés soumettre leur revendication à Mamadouba Tos Camara, maire de la commune de Matoto, ce lundi.

Ils dénoncent une marginalisation de la part des responsables de la société spécialisée dans la fabrication de bonbon et du savon.

Au nom du collectif, Mamadouba Bangoura a indiqué à l’attention du maire qu’il y a trois jours que les travailleurs ont déposé une lettre de revendication auprès des responsables de ladite entreprise.

Parmi ces points, il y a « l’amélioration des conditions salariales, pour un départ, nous avions dit depuis, les embauchés à 90 mille francs par jour et les journaliers permanents, c’est-à-dire les travailleurs temporaires à hauteur de 60 mille francs par jour. Chose qui n’a pas été acceptée. Quand les syndicats ont été au bureau pour valider cette proposition, les responsables ont dit qu’ils ne sont pas pour. Ils se sont dirigés au niveau de l’inspection du travail. On leur a défini ce qu’il faut augmenter par les travailleurs. Ils sont tombés d’accord sur 15%, que nous avons évalué et nous sommes tombés d’accord. Le problème qui se pose, nous travaillons de 9h jusqu’à 20h. Et certains de 9h jusqu’à 21h. Chose que le code du travail guinéen n’a pas demandé. Nous savons tous que le code du travail, à l’instar de l’internationale dit qu’il faut 8h de travail. Les autres heures que nous travaillons, méritent d’être réénumérées comme des heures supplémentaires. Soit à la fin de chaque deux semaines ou à la fin du mois. Chose qui n’a pas été faite depuis 3 jours ».

« Nous avons aussi demandé l’engagement au niveau de l’entreprise à titre d’embauchés de tous ceux qui ont rendu service à l’entreprise pendant deux ans. Parce que le code du travail oblige dans le secteur privé que si l’employé n’est pas apte pour faire ton travail, de le libérer 6 mois après. Mais si tu le gardes, cela veut dire qu’il est apte à faire ton travail. Nous avons aussi demandé l’assistance maladie. Parce que personne ne peut rester chez lui et tomber malade. Ce sont les produits chimiques que nous utilisons qui font que les gens tombent malades », a-t-il mentionné.

Enfin, Il a estimé que les pakistanais qui sont employés, « devraient être traités de la même façon que les noirs ».

Après avoir énumérés ces points, ils s’en sont remis au maire pour les sortir de cette situation.

À son tour, Mamadouba Tos a apprécié le fait que ces employés soient venus à la mairie « sans casser quelque chose sur leur chemin ».

Avant de les rassurer sur le fait que leur message a été bien pris en compte : « Nous sommes là pour vous. Rien que pour l’ensemble des citoyens et citoyennes de la commune de Matoto. Vos soucis sont nos préoccupations. Je pense que vous avez une section syndicale. Elle va se joindre à la mairie. Nous allons prendre toutes les dispositions utiles pour que vos revendications soient sur la table. Avec vos responsables, pour qu’on puisse les discuter point par point. A la minute, nous saisissons ce problème. Je vais remonter les informations à ma hiérarchie. Mais qu’à cela ne tienne, en tant que première autorité, il est de mon devoir de me mettre entièrement à votre disposition pour aller résoudre le problème d’abord, les écouter. On va essayer de confronter les deux esprits, et trouver une solution utile à tout le monde. »

Avant de les inviter à prendre leur mal en patience, le temps de trouver des solutions : « Je vous demande toujours la retenue. On ne peut pas du tout résoudre un problème quand on ne s’écoute pas, quand on ne se porte pas confiance. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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