Le système LMD jugé inadapté à la Guinée, a été expliqué ce mercredi par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Dre Diaka Sidibé, aux membres du Conseil national de la Transition (CNT).
C’était au cours d’une plénière portant sur le système éducatif guinéen. Les trois ministres en charge de l’éducation nationale ont apporté satisfaction à une cinquantaine de questions posées par les conseillers nationaux de la transition.
De prime abord, la ministre a précisé : « Vous devez d’abord comprendre que le système LMD est un système mondial dont la pertinence est avérée dans de nombreux pays développés. Il est adapté à tous les pays. Ce qui est important, c’est les mesures d’accompagnement et de mise en œuvre de ce système. Il est appliqué aussi dans tous les pays avec lesquels la Guinée a une coopération universitaire. Il a été adopté suite à une évaluation de tous programmes en République de Guinée en 2002. »
Par la suite, elle a indiqué que le « nombre de jours consacrés à l’enseignement n’est pas un indicateur de performance de l’enseignement. Tout est lié au nombre d’heures que l’étudiant doit passer en classe à l’université et le reste de temps qu’il consacre au travail personnel. Pour rappel, dans le système LMD, un cours de 6 crédits qui correspond à 150 heures suppose que pendant 45 heures, l’étudiant soit en classe avec l’enseignant directement et que les 105 heures soient destinées à l’apprentissage de l’étudiant. Vous allez me dire est-ce qu’il y a aujourd’hui des dispositifs mis en place pour palier à cela ? Afin de consolider cela, mon département œuvre aujourd’hui à moderniser le système d’apprentissage dans nos institutions d’enseignement supérieur en mettant l’accent sur le numérique à travers la mise en place des environnements numériques (…). L’apprentissage par la voie du numérique ».
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
