Censure

Rareté de poissons. Quand Charlotte s’emmêle les…filets !

Charlotte Daffé, ministre de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie maritime en expliquant les causes de la rareté du poisson sur nos marchés devant les membres du CNT s’est emmêlée les pinceaux.

Pour elle, les causes principales c’est le changement climatique. « Le poisson se fait rare dans toutes les eaux maritimes. Ce n’est pas uniquement en Guinée, ça c’est un fait qui est connu », soutient-elle. Ce qui n’est pas de l’avis de nombreux scientifiques.

Selon le Nationalgeographic.fr, une étude récente, dit plutôt que « la hausse des températures et le manque d’oxygène des océans provoqueront le rétrécissement de centaines d’espèces de poissons ». En clair, certaines espèces de poissons pourraient perdre du poids. Et ceci n’est encore pas à prendre pour argent comptant.

Car d’autres scientifiques estiment que cette thèse ne « tient pas compte de l’éventuelle adaptation des poissons à l’évolution des conditions océaniques ».

Une étude américaine -qui ne fait pas d’unanimité-, affirme que l’une des causes de la rareté du poisson dans la zone des Grands Lacs, c’est le réchauffement climatique. Mais là on parle bien d’une eau douce. Pas la mer, comme le dit avec conviction la ministre Charlotte qui parle apparemment d’une chose qu’elle maitrise peu.

Là où dame Daffé semble le plus trébucher, c’est quand elle lie la rareté du poisson sur nos marchés au grossissement de la population. « L’augmentation de la démographie fait que ça devient de plus en plus rare. La population de Conakry, parce qu’essentiellement les gens sont là, plus de trois millions d’habitants, donc, la population de Conakry, celle de l’intérieur du pays il y a 10 ans n’est pas la même aujourd’hui », martèle-t-elle.

Là, soit la ministre ne maitrise pas la situation ou elle est juste de mauvaise foi. Sinon elle nous aurait dit le potentiel halieutique de nos eaux comparé à la population guinéenne ; les besoins de la population ; la cargaison déversée (disponibilité)…Mais aussi et surtout la quantité exportée. Car il est de notoriété publique que l’essentiel du poisson et de meilleure qualité est exporté.

A quoi enfin sert le « repos biologique » si ce n’est de permettre aux principales espèces de poissons de se reconstituer ?

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com 

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