Censure

Violences conjugales/ Kémoko Dramé explique la « cause » du décès de sa sœur

Une affaire de violence conjugale ayant entraîné la mort se trouve au commissariat de Gbessia. Mamadama Dramé aurait succombé à une blessure que lui a infligée son époux, d’après les témoignages de son aîné Kemoko Dramé, que nous avons rencontré lundi 24 avril 2023.

Selon notre témoin, sa sœur a été victime de violence de la part de son époux. « J’étais à Boké quand elle (la défunte Ndlr) m’a appelé pour m’informer qu’il y a eu une bagarre avec son mari et que ce dernier lui a déchiré le mollet à l’aide d’une machette. Mais je ne pouvais pas venir le même jour. Donc, le lendemain je suis venu à Conakry et j’ai décidé de porter plainte au commissariat central de Gbessia. Mais, ma famille ne partageait pas mon avis, elle optait plutôt pour un arrangement à l’amiable. Ma soeur m’a aussi appelé en me disant de ne pas impliquer la police dans l’histoire, et cela pour que son foyer ses gâche tout cela ne s’est pas déroulé il plus d’un mois. Moi, je continuais à poursuivre l’affaire  » a-t-il relaté.

Avant de continuer en disant : « j’ai commencé à remarquer que ma sœur m’appelait tout le temps pour me demander des services, comme pour assurer ses soins à l’hôpital. mais elle cachait que son mari ne s’occupait pas d’elle. Donc, nous lui avons fait part de notre remarque. Rien n’allait pour elle. Elle ne faisait que se plaindre et je pense que c’est cette douleur qui l’a emporté. La nuit de samedi, elle a fait une crise. Mais, en aucun cas son mari ne nous en a informé, alors que ma soeur même avait vomi du sang. C’est dans cette souffrance qu’elle est resté et le médecin même à recommander une évacuation. Parce que l’os et la chair s’étaient dissociés et qu’il fallait une intervention chirurgicale. Mais son mari n’en a rien fait. Et il soutenait qu’il fallait attendre des mois après. C’est dans la journée d’hier que nous avons été informé par certaines amies de notre soeur de sa situation. C’est ainsi que je me suis transporté à la clinique. Mais il était trop tard. J’ai décidé une fois de plus de porter plainte contre mon beau-frère; la famille m’a encore dissuadé. C’est ainsi que les choses que sont déroulées. Maintenant après le décès, le mari voulait envoyer le corps au village pour l’enterrement. Mais, nos parents lui ont plutôt conseillé de faire l’enterrement ici à Gbessia vu que c’est ici que ma soeur était connue. Quand les parents sont allés pour plaider cette cause, le monsieur et sa famille ont mal réagi. Il y a eu une altercation. Suite à cela, je suis allé porter plainte. Après certaines enquêtes, le commandant dit que la mort de ma soeur est dû à une maladie. Chose que nous voulons confirmer à travers une autopsie. Et c’est pourquoi le corps est toujours pas enterré. »

L’époux de la victime est entre les mains de la police.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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