Censure

Crise à la RTG : les points de revendications n’ont été satisfaits, le syndicat menace de passer à la vitesse supérieure

Deux semaines après l’ouverture des négociations entre le syndicat des travailleurs de la RTG et les cadres du gouvernement, pour regler la crise qui sévit au sein de la radio télévision guinéenne, aucun compromis n’a été trouvé.

Le syndicat et les travailleurs de ladite chaîne se sont retrouvés à nouveau, ce mardi 16 mai 2023 pour adopter de nouvelles conduites avant la rencontre avec le Premier Ministre prévue ce mercredi, à la primature.

Sur les deux points de revendications des syndicalistes, notamment, l’annulation de l’arrêté de suspension des sieurs Fana Soumah et Adama Mohamed Keita, respectivement directeur général et rédacteur en chef de la télévision nationale et l’ouverture d’un cadre de dialogue, aucun point n’a été satisfait par le département de l’information.

Ce mardi, au cours d’une assemblée générale pour faire la situation sur la crise que traverse la maison mère, le secrétaire général du syndicat de la RTG, Sâa Martin Fancinadouno donne l’assurance à ses camarades : « depuis le 4 mai, ce mouvement a été déclenché, nous avons demandé aux travailleurs de garder la sérénité. Demain nous partirons à la primature si nous n’obtenons pas ce que nous attendons en terme de levée de suspension nous reviendrons vers les mêmes travailleurs pour leur faire le compte-rendu; ensemble nous déciderons demain s’il faut reprendre le service minimum pour la télé et qu’est-ce qu’il faudra désormais pour la conduite à tenir. »

Partant du besoin exprimé par l’ensemble des travailleurs de la RTG pendant cette assemblée générale, le mouvement syndical montre les griffes : « nous allons rentrer tout à l’heure à une réunion pour rédiger un préavis de grève, ce préavis sera avec nous demain à la réunion de Monsieur le premier ministre avec nous [syndicat NDLR]. Si le premier point il n y a pas de satisfaction, nous allons déposer ce préavis et automatiquement nous allons observer les lois de la République et nous allons observer les lois sociales en terme de revendications. Demain c’est une journée cruciale, ce mouvement, il est loin d’une rébellion, il est loin d’une révolution, il est loin d’une défense ethnique. Il n’y a pas ça à la RTG, nous sommes contre l’injustice et nous défendons les valeurs de la RTG » martèle le secrétaire général, Sâa Martin Fancinadouno.

L’arrêté de suspension du directeur général et du rédacteur en chef de la télévision nationale est venu s’ajouter à d’autres problèmes en amont. Comme pour dire que c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Alpha Ibrahima Bah pour Guinee7.com

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