Censure

Labé/La triste réalité des enfants des rues : Survivre dans les poubelles

La précarité du mode de vie de certaines familles guinéennes amène souvent certains enfants mineurs à passer par tous les moyens possibles pour survivre. Dans la commune urbaine de Labé, ils sont des dizaines d’enfants qui se baladent entre les marchés, les ateliers de travail, les restaurants, les bordures des cours d’eaux, pour trouver quoi manger et s’habiller.

Le plus touchant dans cette triste réalité est la présence régulière de ces enfants innocents dans les grandes poubelles à la recherche de nourritures jetées et des barres de fer à revendre pour se faire un peu d’argent.

Pour s’enquérir des réalités de cet autre monde qui est peu visible appelé ‘’ l’univers des petits vulnérables’’, notre correspondant régional est allé à la rencontre d’un tout petit au nouveau dépotoir ouvert par la commune urbaine en plein centre-ville dans le quartier Kouroula, mardi, 11 juillet 2023.

Souleymane Bah, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est âgé de 12 ans. Il passe un moment dans les poubelles pour ramasser des barres de fer en vue de se faire de l’argent. Tout porte à croire que l’adoption de cette vie est due à la pauvreté de sa maman.

‘’ Je suis venu ici pour ramasser des barres de fer et aller faire peser chez les vendeurs. Ils vont me donner de l’argent que je vais garder.  Je sais que ce lieu est sale avec pleine de maladies, mais, je ne suis pas le seul à venir ici pour chercher à manger ou des barres de fer. Ma maman est dans le quartier Konkola à la maison. Je n’ai pas encore pris mon petit déjeuner, mais j’ai où me coucher. Je sais bien que je peux contracter des maladies ici puisqu’il y a des saletés et des moustiques’’, a expliqué le petit qui dit avoir abandonné les études il y a juste une année.

’J’ai arrêté les études l’année dernière.  J’ai étudié jusqu’en 3ᵉ année à l’école primaire Pounthioun 2. Je n’avais pas eu ma moyenne, c’est pourquoi j’ai abandonné. Je viens ici le matin et le soir. Je demande aux autorités de ne pas jeter ici les ordures, sinon, le cours d’eau sera bouché et les maladies vont se développer. Je ne sais pas pourquoi les autres enfants viennent ici, mais moi, je viens pour avoir des barres de fer. C’est ce qui me permet d’avoir 5 000, 10 000 ou même 2000 gnf. C’est tout ce que je sais’’, a poursuivi le petit Souleymane Bah qui a conclu en rassurant que son cœur tient toujours à reprendre le chemin de l’école si les conditions sont réunies, ‘’ si on me ramène à l’école, je vais reprendre mes études parce que les études sont bonnes’’ a-t-il conclu.

Source : AGP

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