Censure

Cher Monsieur le Chefaillon…(Par Stephane Kaba)

Ce n’est pas vous le problème, c’est la faute à celui qui vous a donné toute la latitude pour vous permettre de dépasser les limites des responsabilités qui vous sont conférées ; n’est-ce pas d’ailleurs la définition stricto sensu du mot chefaillon que vous incarnez si bien : une personne en manque d’autorité, qui exerce un pouvoir sans discernement.

Perché sur vos ergots de Monsieur « je sais tout », vous ne dupez personne car nul n’ignore vos incapacités et vos limites, que vous n’avez pas l’humilité d’accepter. Qui a dit qu’il fallait avoir la science infuse !

D’ailleurs , comment le pourriez-vous car encore faudrait-il que vous en ayez l’intelligence. Vous n’êtes qu’un nabot, doublé d’un lâche, qui ne dupe personne. Vous aimez être entouré de béni oui oui, qui a leur tour cachent leur lâcheté, voire leur incompétence dans une soumission feinte. En échange de quoi ?

Une assemblée de corbeaux, le bal des hypocrites, des bouffons non-sérieux réunis, qui se prennent au sérieux, pour cacher leurs forfaitures.

Cher chefaillon, sachez qu’à mes yeux et à ceux de beaucoup d’autres, vous êtes la quintessence de cette expression en langue SOSO : « mikhi nakhan wöntènyi so kule ra na nan fe kana khi ».

Traduit littéralement comme ceci : [Le singe n’est pas fautif , c’est celui qui lui a mis une culotte (habillé) qui l’est.]

Oui ! Vous n’êtes qu’une grande gueule qui n’influence que les influençables, votre comportement et vos attitudes laissent transparaître votre déficit d’éducation à la source. L’enfant n’est-il pas l’ambassadeur de sa famille ! Vous n’êtes plus un enfant mais un adolescent attardé. En effet, vous interprétez le respect des autres, de la hiérarchie, leur courtoisie et leur retenue, pour de la crainte. N’est-ce pas la preuve d’une faiblesse de votre éducation ?

Vous confondez votre personne à vos fonctions obtenues par simple décret .

Mais qu’y faire ? A Nyagbadou , faire montre de bonne éducation est souvent considéré , pour beaucoup comme de la crainte ou de la peur. C’est mal connaître l’eau qui dort et les démons qui y sommeillent. Ici, gît un vieux démon, laissez-le dormir et passez votre chemin.

La réalité est que vous n’êtes bon qu’en petites bassesses humaines, vous n’êtes qu’un lèche c**l, un fumiste, un infatigable des petits coups bas et des coups fourrés ; guidé par vos pulsions, vos petits complexes d’infériorité, votre bêtise est tellement grande que vous en arrivez à vous tirer une balle dans le pied uniquement pour satisfaire votre morbidité et vos rancœurs, face à ceux qui ont su vous tenir tête et vous rappeler que la dialectique amène l’intelligence même si vous ne savez décidément pas comprendre cela. Mais vous connaissez la vérité et ceux qui observent autour de vous la connaissent également; on ne peut se fuir soi-même. « Au sommet, la chute est proche », disait Lafontaine. Beaucoup ont parié qu’elle sera vertigineuse, pour vous. Hélas !

Par ailleurs, ce qui est le sommet pour vous n’est que la première marche d’une énième ascension pour d’autres . Oui ! Cher chefaillon, nous ne sommes pas dupes car même dans vos plus grands délires vous n’avez pas imaginé obtenir le poste que vous occupez. Mais quand la médiocrité est érigée en modèle et que ce sont les grandes gueules qui sont mises en avant, que faire ?

Rien d’étonnant donc que nous tournions en rond comme des aliénés autour de l’arbre à problèmes, oups !, je voulais dire l’arbre à palabres de Nyagbadou.

Non ! Monsieur le chefaillon , « vous n’aurez pas ma haine ». Vous n’êtes qu’un imbécile. Et, la meilleure réponse à un imbécile c’est le silence . Or, « écrire c’est se taire ».

N’ayant que ma plume comme seul outil, qui s’y frotte s’y pique .

Qui se sent morveux se mouche.

Bien le bonjour chez vous mon « lakudu » (1). mon « tâ kadi » (2), mon chefaillon.

Glossaire : (1) et (2) troufion, en malinké.

Stéphane KABA

Conakry, le 21/07/2023

 

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