Censure

‘‘Quand on veut détruire la vie d’une personne sur des contre-vérités. C’est Dieu qui va vous payer’’, dixit Damaro

Après une longue période de maladie, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, s’est présenté devant la chambre de jugement de la CRIEF, ce lundi. Soumis aux questions du juge et de ses assesseurs, le président de la 9ème législature a retracé l’utilisation de la somme de 15 milliards dont le détournement lui est reproché. Lui et ses co-accusés.

Il a tenu à préciser que l’Assemblée ne rend compte qu’à la cour des comptes avant de reprocher au parquet de n’avoir pas fourni l’effort de faire des enquêtes approfondies.

« Pas un franc de ces 15 milliards n’a été détourné. Je n’ai pas pris un franc », a-t-il fait savoir.

Face aux questions du substitut du procureur, il a dit : « Quand on veut détruire la vie d’une personne sur des contre-vérités. C’est Dieu qui va vous payer. »

Par ailleurs, ‘‘l’utilisation des 15 milliards ne relève même pas de la comptabilité, excusez-moi l’expression, mais d’une équation arithmétique digne de l’école primaire. 6 milliards étaient dans le compte, 3 milliards ont été payés sur le site, ce qui fait déjà 9 milliards. Et les 6 autres, nous avons clôturé la session ordinaire de l’Assemblée, le 5 juillet 2021. Au plus tard, le 10 juillet, nous avons la subvention trimestrielle de juillet-août-septembre. Pour ceux qui étaient dans la gestion en 2021, le Président avait bloqué tous les paiements, y compris à l’Assemblée. C’est le Président qui demande à l’Assemblée de tenir une session extraordinaire, non seulement pour voter la loi de finances rectificatives, mais pour aussi voter d’autres lois et accords de prêt qui étaient venus entre temps. J’ai envoyé des gens pour rappeler à sa haute attention que les primes de vacances n’étaient pas payées et qu’il était difficile de faire venir les députés. La réponse a été que je viens de payer 15 milliards. Non Président, ça c’est pour la construction. Ils n’ont qu’à se débrouiller. Des collègues du bureau m’ont dit écoutes, prenons la prime des députés dans l’argent à notre disposition. Quand il plaira au chef, il paiera la prime et nous allons reconstituer les fonds. J’ai ordonné donc qu’on en prenne les 12 milliards à peu près qui restaient pour payer. Monsieur le président : 6 plus 6, plus 3, ça fait les 15″.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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