Censure

Maison centrale. Wright hausse le ton et estime que le Col. Doumbouya est mal récompensé

De retour au bercail, mardi 8 novembre, le ministre de la justice et des droits de l’homme du CNRD, Alphonse Charles Wright, s’est directement rendu à la Maison centrale où il a eu le weekend dernier l’exfiltration de célèbres prisonniers dont le capitaine Dadis Camara.

Très remonté, le Garde des sceaux accompagné des cadres de son département a accusé les gardes pénitentiaires de laisser des téléphones circuler dans la prison.

Faisant référence à une vidéo parue sur les réseaux sociaux où on voit Pivi avec des téléphones, Charles s’est indigné: « Pivi avait 5 téléphones portables couchés. Avec un téléphone portable à partir d’ici, je peux commanditer tout ce que je veux dans ce pays. Parce que le téléphone portable, c’est un moyen de communication. Si on met quelqu’un en prison, c’est pour ne pas qu’il soit d’abord en contact avec ses co-auteurs. C’est pourquoi on le prive ; s’il doit être avec le téléphone, sa raison d’être n’est pas là. Vous ne pouvez pas  justifier le pourquoi il doit être là. Cinq téléphones portables devant lui, où est toi régisseur adjoint, ou est Mamadi? Où vous êtes dans tout ça ? Ou bien moi je dois quitter mon bureau tous les matins et que je vienne ici? Je descends de l’aéroport comme ça, je ne suis même pas rentré chez moi. Parce que vous vous n’avez pas conscience de ça. Ce monsieur qui est là-bas, il est parti vers la mort. Il ne sera jamais aimé. Mais est-ce qu’il l’a fait pour lui-même ? C’est pour nous tous. Les grades, combien d’années vous êtes dans ça ? Qui est venu vous donner ça ? C’est ce monsieur là. Dans la vie, il faut quand-même savoir faire des récompenses, mais aussi des sacrifices. On vous a récompensé de tous vos efforts. Mais vous en contrepartie vous avez donné quoi? Les téléphones portables passent ici comme si nous étions au marché. Finalement on dit que monsieur le ministre est difficile, il est difficile. J’ai tout fait pour vous ici. Quand je ne suis pas au pays, on pagaille. C’est normal ça ? Tous les jours j’appelle. Je suis ce ministre qui est chaque fois sur le terrain. Je parle beaucoup. Puisque quand je prends je ne laisserai pas. »

Avant de terminer en disant : « vous avez fait ce que vous avez voulu faire (…) La mort c’est une seule fois. Vos éléments d’enlisement me prouvent à suffisance que je n’ai plus confiance en chacun de vous ici. C’est terminé; c’est fini. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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