Censure

Football. Le lourd héritage que la Transition risque de nous léguer

En français, facile : Si le gouvernement ne laisse pas le processus électoral du Comex de la Féguifoot se dérouler tel que le prévoit la loi, la Guinée sera sanctionnée par la Fifa. Et cette sanction pourrait aller jusqu’à sortir notre équipe de football de la CAN qui commence dans un mois. Le ministre Béa Diallo qui tente, au nom du gouvernement, une solution bancale a-t-il dit cela de manière claire au colonel Mamadi Doumbouya ?

Le processus électoral du bureau exécutif de la fédération guinéenne de football n’a pas abouti suite au boycott d’un nombre important de membres statutaires qui protestaient contre la mise à l’écart de la liste de Mathurin Bangoura par la commission électorale de recours. Et les décisions, de cette commission, selon nos lois, sont irrévocables sur le territoire national.

Le ministre Béa sait-il qu’il fait partie des éléments de blocage du système en tenant vaille que vaille à imposer un ‘‘consensus’’ qui ramène cette liste dans la course ? ‘‘Tout consensus ne peut se faire que sous la coupe de la loi’’, comment un connaisseur des règles internationales en la matière. Ce qui signifie, encore en français facile : amener les membres statutaires à voter pour la liste qu’ils veulent parmi les trois listes retenues définitivement par la commission électorale.

Que Béa Diallo sache que ses maitres à penser tapis dans l’ombre ne font pas autre chose que de l’aider à faire tanguer dangereusement le bateau du football guinéen. Le ‘‘consensus’’ tel qu’il le veut est une fausse solution. Que le colonel Doumbouya le sache : Tout ce que le gouvernement peut, c’est de laisser le processus se dérouler tel que le prévoient les textes. Autrement, la Transition aura la lourde responsabilité d’avoir causé du tort au monde du football guinéen. Et savoir surtout que ceux qui font du tort sont ceux là qui veulent imposer une solution en dehors de la légalité. En un mot ou en mille un ‘‘consensus’’ à la Béa ne peut être vu que comme un ‘‘viol collectif’’ des textes. Les juristes parleront de circonstances aggravantes.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com   

 

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