Censure

Guinée. Des femmes demandent une prise en compte des intérêts des travailleuses

Le réseau des femmes syndicalistes de Guinée a célébré ce jeudi 7 décembre à la bourse du travail de Conakry, la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Célébrée depuis 1991, cette action qui doit s’étendre sur 16 jours du 25 novembre au 10 décembre 2023 et placée sous le thème « INVESTIR POUR PREVENIR LA VIOLENCE A L’EGARD DES FILLES ET

DES FEMMES EN AFRIQUE » vise à mener des activités pour éliminer les violences faites aux femmes.

A cet effet, ces femmes ont fait une déclaration et une courte marche pour interpeler les autorités sur cette cause.

Dans cette déclaration lue par Hadja Oury Bailo Diallo, ces femmes ont fait part des statistiques sur la question.

« Les statistiques indiquent que près de 76 millions de femmes ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint. D’après le Réseau des femmes élues locales d’Afrique, 40% (soit quatre femmes sur dix) en Afrique de l’Ouest et près de six femmes sur neuf (soit 65%) en Afrique Centrale, sont victimes de violence. En Guinée et selon des données du ministère de la Promotion Féminine, l’Enfance et des Personnes Vulnérables, plus de 80% de femmes sont victimes de maltraitance physique dans leur foyer ou de la part de personnes proches », a-t-elle fait savoir.

Avant de parler des actions à mener : « durant ces 16 jours d’activisme, il s’agit donc de mener des activités d’information des travailleurs/ses, mais aussi et surtout de plaidoyer auprès des différents décideurs à tous les niveaux de notre pays pour sensibiliser les uns et les autres sur les méfaits de la violence faite à l’endroit des femmes et des filles à différents niveaux de notre société. Notre journée d’activisme consiste donc à amplifier les actions menées jusque-là afin de permettre de reculer le plafond de verre dans notre pays. »

Enfin, elles ont lancé un appel aux autorités pour qu’elles ‘‘ratifient entre autres, la Convention-190 de l’OIT sur la violence en milieu de travail à l’instar de plusieurs pays et en raison de l’importance de cette convention pour la Protection des Droits de tout le monde en milieu de travail. Mais surtout pour les filles et femmes travailleuses dans le même sillage, le Mouvement syndical guinéen demande au Gouvernement de poursuivre les réformes afin de favoriser une plus grande prise en compte des intérêts des travailleuses par le biais de l’égalité des chances ».

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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