Censure

La structure du gouvernement Bah Oury passée au scanner

La structure du gouvernement Bah Oury a été connue. Avant même que son visage ne soit dévoilé, une chose est déjà claire : avec ses 30 membres, ce gouvernement est aussi pléthorique qu’un buffet à volonté chez By Issa. Tandis que les autres Transitions de la sous-région se contentent de modestes 17 ministres au Mali, 21 au Niger et 24 au Burkina Faso.

Mais ce n’est pas seulement la taille qui compte, n’est-ce pas ? Le diable se cache dans les détails, dit-on souvent. Au détail donc, on remarque que le ministère de la Jeunesse, de la Promotion des Femmes et celui de la Culture, se retrouvent, dans l’ordre protocolaire, en bas de l’échelle.

Comme si la jeunesse, la créativité et l’égalité des sexes n’étaient que des accessoires politiques qu’on peut ranger dans le placard de l’oubli.

Il faut cependant reconnaitre que le ministère de la Justice trône fièrement au sommet de la pyramide ministérielle. Une position qu’il garde depuis le précédent gouvernement et qui pourrait donc prêter à sourire si elle n’était pas si tragique. Car jamais la justice guinéenne n’a été aussi malmenée que sous cette transition dirigée par des militaires au pouvoir, suite au coup d’État du 5 septembre 2021.

Ainsi, le gouvernement Bah Oury semble nous offrir une leçon en deux temps : d’abord une enflure bureaucratique, puis une mise en scène d’une hiérarchie ministérielle qui donne l’impression que la justice reste la boussole du CNRD -même si cela contraste avec la réalité-et qui relègue au second plan les maillons essentiels de la chaine de développement.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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