La présidence sénégalaise a invité le général Doumbouya et d’autres putschistes de la sous-région à l’investiture du président élu, Diomaye Faye. Pour certains, cette décision soulève des questions profondes sur les principes démocratiques, tandis que pour d’autres, elle représente une opportunité unique de transmettre une leçon de démocratie à ceux qui ont embrassé le chemin de l’autoritarisme.
Les critiques fustigent cette invitation comme une prime à l’imposture, arguant que récompenser les putschistes avec une place d’honneur à une cérémonie aussi symbolique revient à légitimer leurs actions antidémocratiques.
Cependant, cette décision pourrait aussi être une stratégie subtile de diplomatie et de pédagogie politique. Selon ceux qui le pensent ainsi, inviter les putschistes à une cérémonie démocratique est une façon de leur rappeler que la voie vers le pouvoir passe par les urnes, et non par les barils de fusils. ‘‘Peut-être qu’après avoir assisté à une investiture démocratique, ils auront envie d’essayer autre chose que les coups d’État’’, se dit-on.
Par ailleurs, la présence de nos présidents en treillis le jour où le nouveau président sénégalais prend fonction, soulève également des questions sur le rôle du pays de la Teranga en tant que modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest. Certains se demandent s’il devrait utiliser son influence pour condamner fermement les actions antidémocratiques ou adopter une approche plus pragmatique en tentant d’engager les putschistes dans un dialogue constructif. Le débat est ouvert…
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
