Censure

Guinée. Le CNRD accentue la pression sur l’UFDG et le RPG

Le RPG arc-en-ciel et l’UFDG traversent une zone de turbulence actuellement. Ces deux principaux partis politiques du pays ont obtenu les scores les plus élevés aux élections de 2010 et 2020.

Le RPG Arc-en-ciel a remporté les élections présidentielles de 2010, 2015 et 2020. L’UFDG est toujours arrivée en deuxième position, avec plus 30% très loin du troisième.

La pression du CNRD sur les partis politiques

C’est un secret de polichinelle, les partis politiques guinéens sont sous pression. Certains sont dissous ou suspendus et d’autres sous observation. L’UFDG et le RPG arc-en-ciel sont justement dans le lot des partis mis sous observation. Ils ont trois mois pour se mettre en règle.

Selon le certificat d’évaluation, le RPG arc-en-ciel n’a pas satisfait 13 critères lors de l’évaluation. Parmi ces points, figurent l’organisation du congrès du parti, les rapports financiers, le relevé bancaire, le registre des cartes d’adhésions entre autres.

Du côté de l’UFDG, sept critères n’ont pas été remplis. Au nombre desquels, l’organisation prochaine du congrès, la liste des inventaires du patrimoine sur les trois dernières années, les relevés bancaires des trois dernières années et d’autres.

A l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), cette décision du MATD a semé l’inquiétude chez des militants à la base. “Quand on dit que l’UFDG, le plus grand parti de la Guinée est sous observation pour 3 mois, ça panique certains militants, parce qu’ils connaissent l’organisation impeccable de ce parti”, a révélé Kalémoudou Yansané un des vice-présidents de l’UFDG.

Au RPG Arc-en-ciel, les cadres se disent menacés. “Nous sommes menacés à tous les niveaux. Les grands responsables du parti ne peuvent pas venir assister aux assemblées, aux réunions ordinaires”, a confié Mohamed Lamine Kamissoko, membre du politique national du RPG Arc-en-ciel.

La pression judiciaire sur les cadres des deux partis

A date, plusieurs cadres du RPG Arc-en-ciel sont détenus à la maison centrale de Coronthie et d’autres  sont placés sous contrôle judiciaire. Ils sont poursuivis par le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) pour corruption, enrichissement illicite, blanchiment entre autres. Et leur champion Alpha Condé vit actuellement à l’étranger. 

Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG est lui aussi en exil depuis plusieurs années. La CRIEF poursuit ce dernier dans le dossier d’Air Guinée. 

Bhoye Barry pour guinee7.com

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