- Napoléon, un militaire : on parle encore du code Napoléonien en France ;
- De Gaulle, un militaire : l’homme de l’appel du 18 juin, le libérateur de la France contre l’occupation allemande ;
- Thomas Sankara, un militaire : l’homme intègre du pays des hommes intègres, il a fait rêver toutes les générations du panafricanisme d’alors ;
- Jerry Rawlins, un militaire : un exemple pour tous les Africains, son pays le Ghana était l’un des pays les plus corrompus du monde, il l’a remis sur les rails ; c’est aujourd’hui un pays modèle en Afrique ; on se souvient encore de la visite du président américain Barak Obama disant à peu près ceci : « l’Afrique a besoin d’institutions fortes et non des hommes forts »
- Paul Kagamé, un autre militaire : l’homme du maquis, une main de fer dans un gant de velours ; il a réconcilié les fils et filles de son pays après un génocide, le Rwanda est un modèle de développement économique en Afrique, à date.
Par ailleurs, qui n’a jamais entendu, voire employé l’expression « dictateur éclairé » comme alternative et remède des maux de l’Afrique ?
Alors, pourquoi faudrait-il disqualifier un citoyen d’être candidat à la magistrature suprême du simple fait qu’il soit militaire ou qu’il ait connu une carrière militaire ?
Au vu des exemples cités ci-dessus, ne peut-on pas nuancer un peu l’approche tenant compte du contexte ?
Faut-il être un mouton de Panurge et s’empêcher de réfléchir ?
Est-ce un crime d’opposer le fait que les coups d’états et les régimes militaires sont souvent le résultat de l’échec des hommes et régimes politiques civils ?
Quel est le bilan de ces hommes et femmes « politiques » des régimes civils en Guinée ?
Le débat sur ces sujets avec raison gardé c’est-à-dire sans passion et sans démagogie est-il possible dans nos Nations en constructions ?
Nos pays, singulièrement la Guinée et les guinéens ont-ils atteints la maturité politique nécessaire, pour en débattre raisonnablement sans bain de sang, qui n’a que trop coulé ?
« La démocratie c’est bien, si le peuple est éduqué » ; le peuple de Guinée est-il prêt à une véritable démocratie ou faut-il un processus d’apprentissage, qui passe par des étapes ou des phases de maturation comme ce fut le cas ailleurs notamment les exemples précités ?
Rappelons qu’il a fallu près 200 ans à la démocratie américaine, pour se construire et être citée comme référence de démocratie, à date.
A cet effet, ne sommes-nous pas trop exigeants avec nos « jeunes pays » d’Afrique, apprentis de la démocratie depuis les indépendances ?
Ne faudrait-il pas faire montre d’indulgence avec la Guinée indépendante depuis le 2 octobre 1958 (bientôt 67 ans) ?
Une des définitions de la démocratie n’est-elle pas la suivante : « Comment s’affronter sans s’entredéchirer. »
Un devoir de réserve m’incombe et m’oblige. Cependant, je reste un citoyen libre de mes pensées également un acteur de la cité, soucieux de participer à la consolidation de la paix, gage de la cohésion sociale et du développement économique.
Pour ma part, j’ai mis de l’eau dans mon vin et je me garde des avis tranchés sur certains aspects car je vois les actes posés par l’homme qui est « allé à la mort » et qui a proclamé qu’il ferait de la justice sa boussole.
Quoiqu’il en soit, il travaille. Qui peut dire le contraire ?
« La critique est aisée et l’art est difficile. »
« Des actes, rien que des actes. »
« Mon Général, votre silence est précieux, vos œuvres rassurent. »
Que faut-il faire maintenant ?
Gardons-nous des incendiaires !
Au travail citoyen !
Merci mon Général !
Vive la Guinée.