Des équipements dont le coût est estimé à plus de 100 millions de francs guinéens, réduits en cendres. Le sinistre s’est produit au quartier Lansanayah dans la matinée de ce mardi 4 février.
Mohamed Sylla, la victime était loin de chez elle, quand il a été informé de la situation. Il pointe du doigt l’électricité : « Moi, je peux dire que la source, peut-être, un court-circuit. Parce que, je ne veux pas dire autre chose. Il y avait le courant. Le petit avait fermé ici, il est parti se laver, parce qu’il a passé la nuit ici. J’étais là hier jusqu’à 1h ou 2h, comme ça. Je suis parti me coucher. »
Même si aucune perte en vies humaines n’a été enregistrée, les dégâts matériels sont énormes. De nombreux objets appartenant aux clients ont été consumés. « Vous avez constaté qu’il y a des appareils qui sont très chers. Je ne peux pas estimer avec justesse. Mais c’est autour de cent et quelques millions que j’ai dépensé ici. Parce que ce n’est pas aujourd’hui, j’ai commencé ça. Donc, tout ce que je cherche, je n’achète pas d’habits, ni autre chose, mais je n’achète que des appareils. Mon rêve, c’était aussi d’avoir d’autres appareils pour les ajouter à ceux-là. J’ai une machine carrousel, j’ai le four, j’ai quatre types de presse : pour les casquettes, pour les tasses, pour les assiettes. Il y a une machine que j’ai achetée à 7 millions de francs guinéens et que je n’ai pas trop utilisée. Au niveau de mon bureau aussi, j’ai une machine, un drive, un ordinateur bureautique, que j’ai acheté dans le carton. Toutes mes données sont perdues. J’ai des imprimantes qui s’achètent à 3 500 000. Il y a des maillots et autres objets appartenant à d’autres personnes qui ont brûlé », a-t-il déploré.
Le résultat de plusieurs années de travail réduit à néant en l’espace de quelques heures. L’air abattu, le regard perdu, il lance un appel : « là où je suis comme ça, je ne peux rien dire. Seulement, s’il y a des bonnes volontés pour m’aider, ils n’ont qu’à m’aider, sinon, je suis foutu à jamais. C’est à travers ici que je nourris ma famille, que je paye mon loyer. Au-delà de ça, comment je vais rembourser les choses qui appartenaient aux autres ? Cela m’inquiète beaucoup », a-t-il indiqué.
Le feu a été maitrisé grâce aux concours des voisins. Sur les murs, les traces de flammes sont encore perceptibles.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com