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Exploit de Fria au gala de boxe : Entretien exclusif avec Moussa Traoré, fondateur du Boxing Club de Fria

Le boxing club de Fria s’est illustré de la belle des manières lors du gala de boxe doté du trophée « Mamadi Doumbouya », organisé ce week-end à la Bluezone de Kaloum. Avec un excellent niveau affiché dans tous les combats, l’équipe de la cité de l’alumine a réalisé une belle moisson : quatre médailles, dont une en or. À l’issue des combats, Moussa Traoré, fondateur et entraîneur du Boxing Club de Fria, s’est confié à notre rédaction. Il est revenu sur cette consécration, la vie au sein de son groupe, ainsi que ses ambitions pour les jeunes de Fria qui souhaitent faire carrière dans la boxe.

Bonjour coach, Nous voilà au terme de ce gala de boxe. Et vous avez représenté Fria, quel est le bilan que vous dressez au terme de ce tournoi ?

Bonjour Guinee7, Je vais dire que le bilan est positif. C’est notre premier gala. Et de notre côté, je crois que FRIA a bien présenté dans ce gala. Il y a eu une médaille d’or et trois médailles d’argent. Quatre médailles au total.

Alors, est-ce que c’est l’objectif que vous vous êtes fixé avant d’arriver dans ce gala  ? Ou bien, comme on le dit souvent, l’appétit vient en mangeant ?

Non, franchement, les gens de Conakry le savent. Le plus souvent, ils attendent jusqu’à une semaine, deux semaines, avant le gala, pour nous informer, comme ça on ne viendra pas très en forme. Mais cette fois-ci, bienfaisant, on était bien informé, on s’est préparé. Et je crois que, même, s’il y a une médaille d’argent là, ça devait être une médaille d’or. Mais de toute façon, il faut avoir un esprit sportif. Un esprit de fair-play.

Donc, il y a ces quatre médailles dans l’escarcelle désormais de l’équipe.

Vous repartez avec quelle ambition ?

Avec l’ambition de revenir encore. C’est-à-dire que si je viens avec quatre personnes, je rentre avec quatre médailles d’or. Si je rentre là, il y a une fille parmi nous. Cette fois-ci, j’ai un peu hésité, mais celle-là, peut-être elle-même, elle peut avoir deux médailles d’or. Bien sûr. C’est notre objectif.

Alors, là, vous avez gagné ces médailles à Conakry, mais sur le plan local, comment se porte la boxe ? J’ai envie de dire : quel est l’impact carrément de la discipline du côté de Fria ?

Comme on aime le dire, Fria est un vivier du sport. Donc, moi, j’ai commencé par le Kuk Sool (un art martial coréen très complet, qui mélange combat debout, lutte, armes, et développement intérieur). Et j’ai ma ceinture dans cette discipline. Donc, j’avais l’intention d’aider ces jeunes-là, parce qu’il y a le judo, le taekwondo et autres. Il n’y avait pas de boxe ici. Donc, je me suis engagé parce que presque tout ce qui vient, le matériel, je le fais à titre personnel. Donc, je pense qu’avec l’organisation que je suis en train de voir, ça peut aller. De toutes les façons, les gens veulent venir. Quand ils entendent la boxe, ils sont un peu anxieux. Mais je pense qu’on aura le temps de leur faire avoir le courage et de revenir pour que ça marche de plus.

Le sport à l’école, est-ce que c’est l’une de vos ambitions ? Ramener par exemple la boxe dans les établissements de Fria ?

Tous mes éléments, c’est des élèves. Celui qui a eu la médaille d’or, c’est un universitaire. Les dames et autres, ils sont au collège et une autre vient de passer le collège pour le lycée. Donc, moi, je privilégie la jeunesse et surtout le domaine scolaire. Parce que, quand il y a le niveau avec le sport, on peut aller mieux, je pense.

Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com