La Guinée a passé ce mardi son examen périodique universel (EPU) devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève. C’était à l’occasion de la 49ᵉ session de l’EPU. Et c’est le garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Yaya Kaïraba Kaba, qui a défendu la Guinée.
Lors de ce quatrième passage, le ministre a reconnu l’existence de la violation des droits humains dans son pays. Bien avant, Yaya Kaïraba Kaba a déclaré : “Comme nous le savons, les droits de l’homme sont dynamiques. Par conséquent, l’évidence des défis dans tous les pays, y compris le mien, n’est pas à discuter. La complexité de la problématique au regard de la fragilité des institutions publiques, de l’ambiguïté des jeux politiques et des résistances socioculturelles n’est plus à démontrer. Il n’empêche que cet horizon, moralement, politiquement et socialement, s’impose à nous en tant que gouvernement. Cette bataille, nous la mènerons en toute responsabilité, avec détermination et ténacité, car il en faut dans notre contexte structurel et conjoncturel ».
» Les droits de l’homme sont la condition absolue de la paix et de la justice, sans lesquelles aucune espérance démocratique ne sera possible pour notre pays et notre peuple. Nous ne sommes pas adeptes du déni de réalité, car, pour nous, le combat pour l’efficacité des droits de l’homme est avant tout un combat pour la dignité humaine, la liberté et la justice en faveur des citoyens guinéens et de chaque personne vivant en Guinée. Oui, nous avons des problèmes de violation des droits de l’homme, à l’instar d’ailleurs de tous les autres pays. Ne pas le reconnaître, ce serait rajouter à la violence, à la souffrance et à l’injustice ”, a-t-il avoué.
Pour finir, il a pris un engagement devant le Conseil. « Je vous le dis ici, solennellement et en toute responsabilité, que la dynamique pour mettre fin à ces réalités insupportables est lancée et ce, de façon irréversible. La prise de conscience et la détermination, tant sur le plan social que politique, sont visibles afin de faire de notre pays une société respectueuse des droits et libertés de tous et de chacun”, promet Yaya Kaïraba Kaba.
Bhoye Barry pour guinee7.com