Censure

Lutte contre la malnutrition : des journalistes se joignent au combat

Une nouvelle voix émerge contre la malnutrition en Guinée. L’association des journalistes guinéens pour la nutrition (AJGN) a vu le jour ce jeudi 1er mai 2025 à Conakry, lors d’une conférence de presse. Cette organisation de la société civile ambitionne de faire de la lutte contre la malnutrition son cheval de bataille.

À l’initiative de cette démarche : des professionnels des médias, convaincus que la presse peut être un levier de changement en matière de santé publique. À leur tête, Marie Mariame Sidibé, journaliste. Elle a commencé son intervention par un constat : « La malnutrition en Guinée est une réalité préoccupante, mais ce n’est pas une fatalité. »

Mme Sidibé a insisté sur le rôle central que doivent jouer les journalistes dans la sensibilisation  : « notre mission ne se limite pas à rapporter les faits. Nous sommes aussi des éducateurs, des lanceurs d’alerte et des agents du changement social. »

Elle a notamment évoqué la malnutrition aiguë, qui touche encore de nombreux enfants dans le pays, dénonçant le manque d’information claire sur les enjeux de la nutrition. « Qui parle de malnutrition parle aussi d’insécurité alimentaire », a-t-elle rappelé, en soulignant la nécessité d’un traitement médiatique plus approfondi et accessible.

L’AJGN entend promouvoir des contenus engageants – émissions interactives, interviews d’experts, reportages de terrain – pour déconstruire les croyances erronées et mettre en lumière les freins culturels à une bonne alimentation.

Selon sa présidente, les journalistes doivent aussi jouer un rôle de veille citoyenne, en interpellant les autorités sur l’efficacité des politiques alimentaires et sanitaires.
Mme Sidibé a également lancé un appel aux partenaires techniques et financiers pour appuyer cette initiative : « la vie d’un enfant malnutri peut être marquée par des conséquences irréversibles.  Promouvoir de bonnes pratiques alimentaires, c’est garantir à nos enfants un développement cognitif et psychologique sain. »

Elle conclut sur une note mobilisatrice  : « Un journaliste engagé peut sauver des vies.  Mettons donc notre plume et notre micro au service de la Guinée. Le chemin sera long, mais avec la volonté collective, nous y parviendrons. »

Bhoye Barry pour guinee7.com