Le recensement administratif à vocation d’état civil a été officiellement lancé ce mercredi 7 mai 2025 à Conakry, dans les établissements d’enseignement technique et de formation professionnelle. C’est la ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Aminata Kaba, qui a procédé au lancement de l’opération à l’École nationale des postes et télécommunications de Kipé, dans la commune de Ratoma.
Avant le coup d’envoi de la cérémonie, la ministre, accompagnée de Djenab Touré, directrice générale des affaires politiques et de l’administration électorale au ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation (MATD), a sensibilisé sur les enjeux et les avantages liés à ce recensement.
« Se faire recenser est un acte citoyen, une obligation. C’est un devoir, mais aussi un droit. Pourquoi un droit ? Parce qu’il permet d’en acquérir d’autres », a déclaré Aminata Kaba. Elle a pris pour exemple la bourse d’entretien (le pécule), qu’elle qualifie d’« avantage éphémère », pour souligner que ce soutien financier suppose un engagement des élèves à bien suivre leur formation en vue de devenir compétitifs sur le marché de l’emploi.
« Pour bénéficier de la bourse, il faut être recensé. Bientôt, les apprenants qui ne seront pas enregistrés et ne disposeront pas d’un identifiant unique ne recevront plus leur allocation. Car, pour percevoir la bourse, le premier critère est d’être guinéen. Et c’est le certificat de naissance qui prouve cette nationalité », a-t-elle averti.
La ministre a également lancé un appel aux élèves : « Nous souhaitons que vous deveniez nos porte-parole auprès de vos familles, que vous agissiez comme bénévoles. Accompagnez vos proches, vos jeunes frères et sœurs, cousins, nièces de plus de 10 ans, vos parents âgés, vos grands-parents ou vos oncles qui ne peuvent pas se déplacer seuls ou qui ne savent ni lire ni écrire. Aidez-les à se faire recenser, comme vous. C’est cela, être citoyen : se soutenir mutuellement. Le recensement n’est pas uniquement l’affaire du général Mamadi Doumbouya. C’est l’affaire de chaque Guinéen. »
De son côté, Djenab Touré a insisté sur l’opportunité offerte aux apprenants : « C’est une chance que vous donne votre ministre. Au lieu d’avoir à vous déplacer pour vous faire recenser, les kits viennent à vous. Cela vous garantit une inscription dans la première base de données biométrique du pays depuis 1958. À terme, cela permettra d’harmoniser les actes de naissance pour tous les Guinéens – gratuitement. »
Parmi les bénéfices évoqués, elle a ajouté : « Ce recensement vous permettra d’obtenir une carte d’identité biométrique conforme à la nouvelle loi sur l’identification des personnes physiques, un passeport biométrique, et d’accéder à la couverture santé universelle que la Guinée met progressivement en place. Cela a déjà commencé avec les fonctionnaires, et ça s’étendra à tous les citoyens dès que nous saurons précisément qui vit en Guinée, qui est Guinéen et qui peut bénéficier de ces services. »
Bhoye Barry pour guinee7.com