Un incendie meurtrier s’est déclaré dans une maison au quartier Taouyah marché, à Conakry, vendredi 9 mai. Le drame a coûté la vie à quatre personnes : Cécilia, Taciré, Mohamed, et leur nounou, Bountouraby.
Yamoussa Yattara, un proche des victimes, a assisté impuissant à la scène. Il raconte les faits avec émotion : « je revenais de la prière, le temps de manger, une bonne est venue m’alerter. En arrivant dans la cour, une épaisse fumée s’échappait de la maison. J’ai interpellé la fille chargée de garder les enfants. Elle était à l’intérieur. Je lui ai demandé si elle voyait la porte, elle m’a répondu non. Je lui ai demandé si elle pouvait s’en sortir. Elle m’a dit : Je ne peux pas, il y a trop de fumée, la chaleur nous étouffe. »
Face à l’urgence, les voisins se sont mobilisés : « avec les jeunes du quartier, on a tout tenté. On a vidé les cuves d’eau, on a essayé d’éteindre les flammes, mais c’était trop tard. Les portes étaient électrifiées, alors on a dû casser un mur pour essayer de pénétrer. »
Il poursuit, profondément marqué par la perte de la nounou : « on était en communication avec elle jusqu’à ce qu’elle rende l’âme. C’était insupportable. Tout le monde pleurait, c’était un choc terrible. On ne peut que s’en remettre à Dieu. »
Selon lui, l’origine du sinistre serait liée à une panne électrique : « c’est un court-circuit. Ici, le courant ne cesse de varier, la tension monte et descend sans cesse. »
Yamoussa Yattara déplore également l’absence de réaction des services d’urgence :
« Certains ont essayé d’appeler les secours, mais en vain. On n’a vu les sapeurs-pompiers. Quand EDG a fini par couper le courant, le pire était déjà arrivé. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com