La disparition du comédien Moussa Koffoé Keita a provoqué une vive émotion en Guinée, notamment dans le milieu culturel. Ce mardi 13 mai, une minute de silence a été observée lors d’une rencontre regroupant des acteurs de la culture, en hommage à celui qui fut l’un des pionniers de l’humour guinéen.
À l’issue de cette rencontre, Malick Kébé, directeur général du Fonds de développement des arts et de la culture (FODAC), est revenu sur cette perte. Il a tenu à préciser que l’artiste n’avait pas été abandonné par les autorités :
« Moussa Koffoé bénéficiait bel et bien d’une assurance maladie. Mais vous savez, face à la mort, personne ne peut rien. Son heure était arrivée. Nous prions Dieu pour le repos de son âme. En tout cas, lui et les autres anciens ont tous leur carte d’assurance », a-t-il affirmé.
Évoquant l’héritage laissé par le comédien, Malick Kébé a salué la contribution majeure de Koffoé à la culture guinéenne :
« Ce n’était pas seulement un acteur culturel. En tant que Guinéen, Koffoé nous a bercés, nous a fait rire. Il a porté l’humour guinéen très haut. Il faisait partie des rares humoristes de l’ancienne génération capables de faire de l’humour en français tout en maîtrisant parfaitement la langue nationale. Sa disparition est une perte inestimable pour notre culture. »
Selon lui, la reconnaissance de la nation envers l’artiste est totale :
« Pour vous dire combien il comptait, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, ainsi que l’ensemble de son cabinet, se trouvent actuellement à Kindia pour lui rendre un hommage mérité. C’est tout le département qui est mobilisé. »
Au nom du secteur culturel, Malick Kébé a présenté ses condoléances :
« À la famille biologique de Koffoé, à sa troupe, à la ville de Kindia, et à toute la République de Guinée, nous adressons nos condoléances les plus sincères. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com