Samedi dernier, lors d’un panel organisé par une équipe de journalistes sportifs autour du thème de l’insertion des femmes en milieu sportif, l’expérimenté journaliste sportif Oumar Ndiaye a levé le voile sur une situation embarrassante au sein de l’équipe nationale féminine de Guinée. Lors d’une intervention captée par nos confrères d’Africasport, le doyen Ndiaye a relaté un incident survenu lors d’un déplacement international, mettant en lumière des tensions internes qui auraient affecté les performances sportives de l’équipe.
« Nous étions une fois au Zimbabwe, pour un match international. Dix-huit joueuses étaient sélectionnées. Parmi elles, il y avait au moins six couples. À Dakar, je me chargeais de l’hébergement et certaines me demandaient de les placer ensemble. J’ai respecté ces demandes à Dakar, mais, une fois au Zimbabwe, j’ai modifié l’organisation des chambres. Et là, les tensions ont éclaté. Imaginez, la nuit, vers 22 h : des bagarres ont éclaté entre elles : “Elle suit ma copine”, “Non, c’est la mienne”… Une véritable bagarre généralisée, il y avait les caméras partout à l’hôtel, ils ont tout filmé. Et c’était en prélude à un match qu’on doit jouer le matin. À l’issue de ce match, on a perdu 3-1, et c’était logique ».
Face à cette situation devenue selon lui ingérable, une réunion de crise a été convoquée, débouchant sur la dissolution de l’équipe féminine guinéenne. Selon le doyen Oumar Ndiaye, ce problème ne se limite pas à la Guinée : « Ce n’est pas un cas isolé. Le même phénomène se retrouve au Mali, au Ghana, au Nigéria et même en Guinée-Bissau. Il faut que les gens prennent conscience. Nous avons disloqué l’équipe, mais le phénomène persiste », a-t-il regretté.
Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com