Censure

Mines : la société GAC sous la menace d’une sanction

La société minière Guinea Alumina Corporation (GAC) est dans le viseur des autorités de transition. Elle pourrait faire l’objet de sanctions si elle ne se conforme pas à ses engagements contractuels. C’est ce qu’a déclaré le général Amara Camara, porte-parole de la présidence, sur un ton ferme.

Selon général Camara, les manquements persistants de la part de GAC pourrait consitués la pomme de discorde.
« 20 ans après, aucune raffinerie, aucune. GAC a été rappelé par rapport à ses engagements. Rien. Des émissaires envoyés ici pour là-bas, des émissaires envoyés de là-bas pour ici, rien. Notre bauxite est quand même en train de sortir. Également, une raffinerie, celle qui devait être faite en Guinée, a été faite ailleurs. C’est là-bas que notre bauxite est raffinée. Il n’y a aucun Guinéen qui y travaille. Quelqu’un n’a pas respecté ses engagements. »

Il a ensuite déploré les conditions fiscales avantageuses accordées à la société, sans que celle-ci ne remplisse sa part du contrat :
« Quand vous regardez les conditions de fiscalité qui ont été accordées pour permettre de développer cette raffinerie, là, c’est extraordinaire. On pourrait penser à un autre permis minier spécifique pour GAC. Mais malgré tous ces avantages créés par l’administration, GAC ne s’est pas acquitté de ses obligations. Nous ne sommes pas des va-t-en-guerre, sinon des négociations, des émissaires n’allaient pas être échangés. »

Il annonce qu’une procédure formelle est déjà en cours :
« À l’heure où je vous parle, une mise en demeure a été envoyée à GAC. La mise en demeure court. À terme, l’État prendra ses responsabilités. »

Le général Amara Camara a conclu son intervention en réaffirmant la détermination des autorités guinéennes à défendre les intérêts du pays :
« Désormais, personne ne se foutra de la Guinée pour nos ressources et encore moins chez nous. Surtout pour ceux que chacun était censé faire. Si ce n’est pas fait, l’État prendra ses responsabilités. C’est à ce stade-là que nous sommes, et j’ai dit d’entrée que c’est ce que nous voulons désormais. »

Abdoul Lory Sylla pour Guinee7.com