Avec des slogans comme « Pas d’argent, pas de soins, honte à ce système » ; « Prendre soin de nous dans l’urgence, c’est votre priorité » ; « Hôpitaux pour guérir, pas pour facturer » ; « L’urgence d’abord, le reste suivra !! » ; « Fraternité en marche, santé pour chaque âme ». Un collectif citoyen dénommé « Ensemble pour la justice, unie pour la santé » dénonce les défaillances du système sanitaire guinéen. C’était ce lundi au cours d’un sit-in silencieux, organisé au quartier Nongo dans la commune de Ratoma.
Ce sit-in silencieux n’est pas dirigé contre les médecins, mais pour soutenir les patients en quête de droits légitimes, selon Odia Touré, porte-parole du collectif.
« Dans notre pays, il ne suffit plus de tomber malade pour être prise en charge, il faut aussi avoir de l’argent, des relations ou simplement avoir de la chance », déplore-t-elle, entourée de quelques membres du collectif.
Elle s’empresse de renchérir : « Mais depuis quand la santé est un luxe ? Aujourd’hui, nous disons assez, nous réclamons que la prise en charge aux urgences soit gratuite pour tous dans tous les hôpitaux, dans toutes les régions, parce que, quand la vie est en jeu, l’argent ne doit plus être un obstacle », soutient-elle.
Ce n’est pas tout. Ce collectif réclame une amélioration de la qualité du service : « nous réclamons que les urgences soient réellement équipées. Plus jamais de rupture de médicaments essentiels, plus jamais de familles qui pleurent parce qu’on leur dit que le produit n’est pas disponible. Nous réclamons des ambulances fonctionnelles dans toutes les communes parce que des vies se perdent chaque jour à cause du manque de moyens de transport médicalisé. Trop de citoyens meurent dans la rue ou dans les taxis. Nous ne voulons pas de miracle, nous voulons des droits respectés. Nous voulons un système de santé humain, accessible et réactif. Et qu’on ne dise pas que c’est impossible, ce que nous demandons est fondamental, légal et juste. Ce n’est pas un sit-in contre les médecins, c’est un sit-in pour les patients, pour nos mères, nos frères, nos sœurs, pour nous tous, parce que tout le monde peut tomber malade. »
Bhoye Barry pour guinee7.com