Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (MESRI) a entamé une tournée de sensibilisation dans les institutions et universités publiques guinéennes avec en toile de fond : l’assurance des étudiants. Ce vendredi 30 mai, la délégation du ministère était à l’université générale Lansana Conté de Sonfonia (UGLCS) pour rencontrer les étudiants de cet établissement et ceux de l’Institut supérieur de formation à distance (ISFAD).
Ce partenariat entre le ministère de l’Enseignement supérieur et des sociétés d’assurance est à sa première année d’expérience. Pour bénéficier de cet avantage, l’étudiant doit être inscrit dans une université ou un institut d’enseignement supérieur de Guinée et souscrire à l’assurance.
Sur la démarche à suivre, Ibrahima Keïta, secrétaire général de l’association professionnelle des assureurs de Guinée, explique que : « l’étudiant qui est assuré en vertu de ce protocole, lorsqu’il est victime d’un accident de la circulation, la première démarche à faire, c’est venir au niveau de son institution, informer l’infirmerie. S’il peut se déplacer, c’est bien ; s’il ne peut pas se déplacer, c’est aller à l’hôpital, et sa famille et ses proches devront absolument et immédiatement informer l’université à travers le service infirmerie. Le chef de service de l’université étant informé, va faire une lettre qu’il va adresser à l’hôpital en question pour la prise en charge de l’étudiant dans les limites du montant garanti par les assureurs ».
L’assurance prendra en charge jusqu’à 1 500 000 GNF sur les frais de traitement. Pour l’hospitalisation, c’est jusqu’à un million GNF. En cas de décès suite à un accident, un montant de 10 millions sera remis aux ayant-droits du défunt. Si c’est une mort naturelle, un montant d’un million sera remis à ses ayants droit. Le même montant sera versé à l’étudiant si son père ou sa mère décède.
Au sortir de la salle de conférence, le recteur de l’université de Sonfonia, Pr Daniel Lamah, a déclaré qu' »il s’agissait de donner des informations de base sur les cas qui sont pris en charge, mais également la méthode par laquelle on peut réclamer un recouvrement. Et donc, ça a été un échange très fructueux ».
Aminata Deen Touré, directrice en charge de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, indique que cette assurance est l’une des réformes engagées au sein de l’enseignement supérieur. “Cette réforme vise à garantir un cadre d’apprentissage sécurisé pour les étudiants de Guinée et à les couvrir, à les mettre à l’abri des risques qui peuvent survenir tout au long de leur cursus”, a-t-elle précisé.
Elle poursuit : “Nous couvrons trois niveaux. La responsabilité civile de l’étudiant, d’une part.
Dans un second temps, nous couvrons trois cas de maladies graves, engageant des fois le pronostic vital de ces étudiants et la prévoyance d’essai de l’étudiant ou d’un de ses ascendants. Aujourd’hui, nous avons saisi cette opportunité pour passer une large information auprès des étudiants. (…) aujourd’hui, tout étudiant régulièrement inscrit dans une institution publique de Guinée, ayant payé les droits d’inscription via la plateforme Parcoursup, est pris en charge par cette couverture ».
Bhoye Barry pour guinee7.com