Après les étudiants de l’université de Sonfonia, c’est au tour de ceux de l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC de Kountia) d’être sensibilisés aux avantages liés à l’assurance des étudiants. Une initiative portée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRI).
Étudiants et encadreurs de ce temple du savoir se sont massivement mobilisés pour l’occasion afin d’écouter le message de la délégation, conduite par Aminata Deen Touré, directrice chargée de l’innovation au MESRI.
« L’assurance étudiante est née d’un constat simple : les risques sont quotidiens, et les obstacles à la poursuite des études sont nombreux. Donc, tant que l’étudiant est inscrit, y compris en dehors des périodes de cours, il est couvert par l’assurance”, a expliqué Aminata Deen Touré aux étudiants.
Selon elle, “il nous fallait offrir un cadre sécurisé pour favoriser la réussite académique. Aujourd’hui, nous avons dialogué avec les étudiants de l’ISIC, répondu à leurs questions, clarifié les modalités. Leurs réactions témoignent d’un réel intérêt et d’une prise de conscience. Cette réforme est mise en œuvre depuis la session universitaire 2025 et est le fruit d’un partenariat avec les assureurs et l’APAG, sur instruction du ministre Alpha Bacar. Nous comptons sur eux pour devenir des relais d’information au sein de leurs communautés.”
Ibrahima Keita, secrétaire général de l’Association professionnelle des assureurs de Guinée (APAG), faisait partie des personnes qui ont expliqué les démarches à suivre pour la prise en charge de l’étudiant grâce à cette assurance.
“L’assurance étudiante est un contrat souscrit auprès d’un groupement de cinq compagnies d’assurance. Pour simplifier les démarches, l’APAG a été désignée comme structure de coordination, afin d’éviter que les étudiants aient à traiter individuellement avec chaque société. Notre rôle est d’assurer une transmission fluide des informations et de garantir que les engagements soient respectés des deux côtés”, a-t-il expliqué.
Selon lui, grâce aux conventions signées avec des établissements hospitaliers, l’étudiant est pris en charge sans délai. “Pour ceux éloignés de leurs familles ou sans ressources, c’est un filet de sécurité essentiel”, précise Ibrahima Keïta. En cas d’accident, les montants prévus sont :
• 1,5 million GNF pour les soins médicaux ,
• 1 million GNF pour l’hospitalisation,
• Et 15 millions GNF en cas d’invalidité permanente.
Pour finir, M. Keïta estime qu’il “est crucial d’identifier les auteurs des accidents”. Trop souvent, ils prennent la fuite. L’aide des proches, des camarades et des forces de l’ordre est indispensable pour établir les responsabilités.
Un autre aspect important du dispositif est la présence d’un point focal dans chaque établissement, souvent l’infirmier de l’institution, chargé de recueillir les déclarations d’accidents et d’orienter les démarches.
Bhoye Barry pour guinee7.com