La résilience de l’entrepreneuriat féminin en Guinée, à travers les volets de l’épargne, du crédit, de l’assurance et de la formation. Le thème était au centre des débats ce samedi 31 mai 2025 à Conakry. Les échanges ont eu lieu entre des entrepreneures, des banquiers, des assureurs et des femmes qui souhaitent faire carrière dans l’entrepreneuriat.
Ce talk a été organisé par le Forum de l’entrepreneuriat et du leadership féminin (FODELF). « On a décidé de mettre en place les talks du FODELF, c’est des séries de rencontres thématiques sur des sujets bien précis où des experts viendront s’exprimer, recevoir des questions. Vous avez été là du début à la fin, vous avez vu comment les femmes qui étaient là ont été éclairées sur les mécanismes d’accompagnement, les mécanismes d’accès aux crédits, à l’assurance, sur l’impact de la formation, de la résilience, sur leurs quotidiennes. Donc, l’objectif réel, c’est de favoriser ce genre d’échange »
, a déclaré Maciré Touré, coordinatrice du FODELF, avant de préciser que « les participantes ont été éclairées sur les formes d’assurance, mais aussi sur l’accès au crédit. »
Maïmouna Bah, entrepreneure dans l’élevage, était l’une des panélistes. « Nous avons pu retenir avec les participants que l’entrepreneuriat passe par la structuration. Donc, nous avons invité les entrepreneures à faire structuré. C’est-à-dire le passage chez l’APIP, les différents CGA, l’éducation financière et la résilience pour que l’entreprise puisse aller de l’avant », a-t-elle déclaré.
Selon elle, « l’épargne dans l’entreprenariat, c’est épargner pour investir, pas épargner pour avoir un flux financier, un taux très élevé de liquidités à côté, non. Épargné pour investir, ça, nous avons longuement débattu là-dessus. Les structures féminines, aujourd’hui, arrivent à faire des ventes, à avoir plus de liquidités, mais il faut savoir que cette liquidité ne doit pas rester dans d’autres dépenses hors de l’entreprise, plutôt qu’il faut les réinjecter dans l’entreprise pour qu’elle puisse aller de l’avant ».
Lamarana Diallo, responsable portefeuille et commandes commerciales d’une banque primaire de la place, a exhorté les femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat. « Pour ça, il faut leur donner des garantis, c’est leur mettre dans un programme de formation, dans un programme de suivi, de sorte à ce qu’ils soient éligibles à notre programme de formation. Et, suite à ça, on peut peut-être les orienter vers le mentorat, aussi dans la mise en relation, pour qu’ils puissent au moins être pérennes dans le travail », a-t-il dit.
Bhoye Barry pour guinee7.com