La caravane de sensibilisation des apprenants des universités et institutions d’enseignement supérieur sur l’assurance des étudiants a pris fin ce jeudi 5 juin 2025. Dernière étape de cette campagne : l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry et l’Institut supérieur d’architecture et d’urbanisme.
Initiée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRI), la campagne a permis de sensibiliser un large public, tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. En plus des établissements d’enseignement, elle a également touché des structures telles que les hôpitaux, la police, la gendarmerie et les autorités locales.
Aminata Deen Touré, directrice en charge de l’innovation au MESRI, a expliqué que, pendant cette tournée, “nous avons expliqué ce que c’était le concept d’assurance sur le périmètre de nos universités, quelles sont les garanties qui sont couvertes, la responsabilité civile, la prévoyance d’essais, les cas de maladies graves prises en charge, et également quelles sont les modalités de déclaration de cette assurance lorsqu’un étudiant est confronté à un sinistre. La matinée nous a vraiment permis d’interagir, de recueillir également les préoccupations phares des étudiants pour, au fil des années, faire évoluer cette réforme d’envergure et à fort impact social ».
En évoquant les retombées de la campagne, elle a précisé que l’objectif principal avait été atteint : “De l’intérieur de N’zérékoré à Conakry, nous avons déployé, nous nous sommes adressés aux étudiants, nous avons recueilli leurs préoccupations. Nous nous sommes adressés aux autorités locales, aux hôpitaux régionaux, à la gendarmerie, à la police, qui sont aussi parties prenantes de cette réforme-là. Donc, nous estimons en tout cas, dans une large mesure, que la cible a été atteinte. Mais, ceci dit, les efforts doivent davantage être renouvelés pour démultiplier l’information et s’assurer que la cible, en tout cas pour ceux qui n’étaient pas présents pendant ces activités de sensibilisation, perçoit l’information la plus claire possible”, s’est-elle réjouie.
Pour sa part, Ibrahima Keïta, secrétaire général de l’Association professionnelle des assureurs de Guinée, a affirmé que les préoccupations soulevées par les étudiants ont bien été prises en compte. Parmi celles-ci figurent “les maladies tropicales que nous connaissons, la couverture du palud, de la typhoïde, et bien d’autres maladies courantes. Ces maladies ne sont pas garanties dans ce contrat-là ».
Il a également rappelé le caractère inédit de cette initiative : « C’est la première fois que ça se fait dans notre pays. Depuis une cinquantaine d’années que l’université existe, c’est la première fois. Donc, nous allons évoluer pas à pas. Petit à petit, peut-être à la deuxième année, à la troisième année, on verra s’il y a lieu d’insérer certaines pathologies. Et parallèlement, s’il y a lieu aussi de rehausser la prime que les étudiants payent pour cette couverture ».
Bhoye Barry pour Guinee7.com