Les billets de banque commencent à se faire rares. Une crise de liquidité qui s’installe peu à peu et qui inquiète jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Lors d’un point de presse organisé à la Primature, mercredi 4 juin, le Premier ministre, Bah Oury, a été interpellé à ce sujet.
« Je pense que c’est un phénomène qu’il faut qu’on ausculte avec rigueur et sérieux. Nous sommes dans une phase de basculement. Nous sommes dans un pays qui, il y a quelques mois, avait un taux de croissance économique qui était, en moyenne, si tout se passait bien, aux alentours de 4 % ; 3 % », a expliqué Bah Oury.
Malgré une conjoncture particulièrement difficile l’année dernière, la Guinée est quand même parvenue à tirer son épingle du jeu avec un taux de croissance qui avoisinait 7 %. Ce qui est « exceptionnel », selon le PM.
Il précise tout de même : « Il y a des chantiers d’envergure dans le pays qui nécessitent, à ce niveau-là, des ajustements à tous les niveaux. Dans ce contexte, une monnaie fiduciaire très importante pourrait ne pas satisfaire les besoins de cette économie. D’où la nécessité, tout en satisfaisant en termes de moyens de paiement et d’usagers comme par le passé, de réfléchir et de changer de méthode et de changer aussi de stratégie en la matière ».
Bah Oury annonce l’ouverture d’un dialogue pour résorber cette crise : « Je dois vous avouer qu’après notre entretien de tout à l’heure, on va se retrouver avec des acteurs du monde économique qui travaillent sur cette matière, c’est-à-dire la monnaie, pour approfondir nos réflexions et envisager, dans les prochains jours, des pistes permettant de résorber cette crise de liquidité qui affecte tout le monde. »
Bhoye Barry pour guinee7.com