Un drame de plus lié à la drogue de type « Kush ». La victime est âgée d’une trentaine d’années. Son corps a été découvert à l’aube du samedi 7 juin, en bordure de route, dans le quartier Matam Lido de la capitale Conakry.
Inconnu des riverains, il aurait succombé après avoir consommé la drogue « Kush » qui ne cesse de faire des victimes, et la majorité chez les jeunes.
Alertés, les éléments du commissariat central de Matam ainsi que la police technique et scientifique se sont rendus sur les lieux pour les premières constatations.
Il s’agit du huitième cas similaire enregistré en l’espace de quelques semaines dans la zone. Un cas de trop qui suscite une vive inquiétude parmi les populations locales.
Ousmane Camara, président du conseil de quartier de Matam Lido, se dit dépassé par la situation : « Nous avons plusieurs fois alerté la police et la gendarmerie. On a barricadé les accès qu’ils empruntaient. Mais il y a un endroit où les eaux usées et les ordures sont évacuées qu’ils utilisent toujours pour accéder à la mer. Là-bas, ils consomment des stupéfiants et se livrent à toutes sortes de dérives. »
Il raconte d’autres faits troublants : « une nuit, vers 3 heures du matin, on m’a réveillé pour me dire qu’un corps avait été retrouvé et qu’il fallait chercher un imam pour l’inhumation. À mon arrivée, j’ai vu une pirogue. Ils ont mis le corps dedans et sont repartis. Une autre fois, devant l’hôtel Plein Sud, un jeune homme a été retrouvé, la tête baissée. Des jeunes étaient autour de lui. Nous l’avons transporté vers l’hôpital, mais il est décédé en chemin. On n’a plus eu de nouvelles de lui. C’est le huitième cas dans notre quartier. »
Face à la récurrence des cas, Ousmane Camara lance un appel pressant :
« Les autorités doivent nous aider à lutter contre ce fléau. Il faut impérativement installer un poste armé (PA) ici, pour bloquer l’accès à la mer. Sinon, nous continuerons à vivre ce cauchemar. »
De son côté, le colonel Mohamed N’Diaye a, lui aussi, exhorté les citoyens à s’impliquer davantage dans la lutte contre la drogue dans les zones côtières de Conakry.
Le corps du jeune homme, non identifié, a finalement été remis au quartier pour inhumation, sur instruction du procureur.
Abdoul Lory Sylla, pour Guinee7.com