Les citoyens du quartier Kassia 2, dans la commune urbaine de Kindia, ont exprimé leur ras-le-bol jeudi matin en manifestant contre le manque d’infrastructures de base, notamment l’absence prolongée d’électricité. Cela fait maintenant plus de trois mois que le quartier est plongé dans le noir à cause d’un transformateur hors service, sans solution concrète.
En colère, les habitants ont érigé des barricades sur la route nationale reliant Kindia à Télimélé, paralysant la circulation. La tension était palpable, femmes au foyer, jeunes et personnes âgées ont pris part à la mobilisation, réclamant des conditions de vie décentes et une réaction rapide des autorités.
« Nous sommes réunis ici ce matin parce que nous souffrons. Il n’y a pas de courant, pas d’eau, pas de route… rien dans notre quartier ! », s’indigne Hassanatou Bah, l’une des manifestantes.
« Nous savons que le Président de la république, travaille beaucoup mais notre quartier est complètement oublié. Depuis plus de trois mois, nous vivons sans électricité ni lampadaires. Aujourd’hui, nous avons décidé de bloquer la route pour que notre voix soit enfin entendue », déclare un autre manifestant.
Cette coupure d’électricité a des conséquences graves pour les résidents, notamment sur l’accès à l’eau potable. Les forages, alimentés par l’électricité, sont à l’arrêt. « Sans courant, pas de forage, donc pas d’eau. Nous buvons l’eau de puits, qui n’est pas toujours propre », dénonce une autre habitante du quartier.
Selon plusieurs témoignages recueillis sur place, aucune explication officielle ni intervention technique n’a été apportée pour réparer le transformateur défectueux. Le silence des autorités locales et de l’EDG alimente un sentiment d’abandon et d’injustice.
« C’est à cause du transformateur. Nous n’en pouvons plus. Nous sommes sortis aujourd’hui pour exprimer notre colère pour que l’opinion sache ce que nous vivons ici », ajoute Fatoumata Fofana, visiblement émue.
Le quartier Kassia 2, densément peuplé, vit depuis près de trois mois dans une obscurité quasi totale. Les citoyens menacent de poursuivre leur mouvement si leurs doléances ne sont pas prises en compte.
Source : AGP
