Munis de pancartes, des jeunes ont marché ce dimanche dans les rues de Dar-Es-Salam. Ils ont scandé des slogans tels que « On ne veut pas l’argent, Dar-Es-Salam mérite de l’air pur », exprimant ainsi leur ras-le-bol dans le calme, mais avec détermination.
Loin de toute posture de confrontation, les jeunes de ce quartier populeux de Conakry, par la voix de Mouctar Bah, tiennent à clarifier leur position : « Excellence Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs, la jeunesse de Dar-Es-Salam ne veut pas défier, elle veut participer. Elle est prête à s’impliquer, à sensibiliser, à agir pour une Guinée plus propre. »
Conscients que le développement durable passe par la responsabilité partagée, ces jeunes se disent prêts à accompagner les autorités dans toute initiative allant dans le sens de l’assainissement et de la protection de l’environnement. Mais ils tiennent à la délocalisation de la décharge. « Monsieur le Président, Car nous croyons en votre volonté de protéger chaque citoyen. C’est pourquoi nous demandons, humblement, la fermeture et la délocalisation progressive et encadrée de la décharge de Dar-Es-Salam, la mise en place d’un système durable de traitement des déchets, l’ouverture des centres de traitement modernes des déchets dans des zones appropriées et une mobilisation nationale pour un environnement sain. »
Ils tiennent cette décharge responsable de tous leurs soucis : « Nous, les populations riveraines, vivons sous la menace permanente de glissements d’ordures, de maladies telles que le choléra, les infections respiratoires, les dermatoses, voire même des pathologies plus graves liées à la pollution de l’air et de l’eau. Ce sont nos sœurs, nos frères, nos enfants. Mais ce sont surtout des fils de la Nation. Ne dit-on pas que tant qu’il y a la vie, il y a l’espoir ? Mais vous conviendrez avec moi que, sans la santé, la vie elle-même n’est rien. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
