Ce jeudi 19 juin à Conakry, les responsables de Rio Tinto SimFer ont échangé avec la presse sur l’état d’avancement du projet Simandou. La conférence s’est tenue dans leurs locaux, situés à Coleah.
À cette occasion, Chris Aitchison, directeur général de Rio Tinto SimFer, et Aboubacar Koulibaly, directeur général pays de Rio Tinto, ont présenté les réalisations en cours ainsi que les perspectives du projet.
Dès l’entame, Chris Aitchison a partagé sa satisfaction quant à l’évolution des travaux. « L’équipe de SimFer – aux côtés de nos partenaires du gouvernement de Guinée, de Rio Tinto et du consortium CIOH dirigé par Chinalco – a accompli des progrès significatifs dans l’avancement du projet Simandou », a-t-il déclaré.
En termes d’avancées, il a cité notamment :
« Nous sommes en bonne voie pour démarrer la production à la porte de la mine de SimFer d’ici la fin de l’année 2025. La mine, l’embranchement ferroviaire et le port avancent tous conformément aux jalons clés planifiés. Les premières structures métalliques permanentes pour la durée de vie de la mine ont été installées avec succès. Les cinq ponts de l’embranchement ferroviaire de SimFer sont désormais achevés, et la pose des rails progresse bien : 55 km de voies ont déjà été posés. »
Il a également annoncé une étape importante à venir : « Plus tard cette semaine, je serai sur le site pour célébrer le percement du tunnel de 926 mètres sur notre embranchement ferroviaire – une étape majeure pour nous. »
Il est revenu sur un moment marquant du mois de mai, où il s’était rendu en Inde aux côtés d’Aboubacar Koulibaly et de représentants du gouvernement guinéen : « en Inde avec des représentants du gouvernement guinéen et de Wabtec pour dévoiler la première locomotive CTG, la première d’une série de 143 qui transporteront le minerai de fer des mines jusqu’au port de Forécariah.
Dans ce sens, il a partagé une annonce de taille : Les deux premières locomotives sont attendues en Guinée en octobre, suivies de quatre autres en novembre. »
Au-delà des infrastructures, les responsables ont insisté sur l’impact social et économique du projet, notamment sur le contenu local et l’emploi de la main-d’œuvre guinéenne. « Au-delà des infrastructures physiques, ce qui définit véritablement notre succès, c’est la manière dont nous développons ce projet pour maximiser ses retombées positives pour les Guinéens, tout en respectant les standards internationaux. Nous sommes fiers que plus de 81 % de notre main-d’œuvre actuelle soit guinéenne et nous investissons continuellement dans la formation et le renforcement des capacités afin que les Guinéens soient non seulement employés, mais aussi préparés à occuper des postes de direction. Nous travaillons également en étroite collaboration avec les fournisseurs et sous-traitants locaux », a expliqué Chris Aitchison.
À l’appui de ces propos, il a précisé : « Depuis le début de l’année, SimFer a dépensé plus de 559 millions de dollars auprès d’entreprises enregistrées en Guinée. Notre stratégie d’approvisionnement local donne la priorité aux entreprises guinéennes, et nous constatons une participation locale croissante dans l’ensemble de notre chaîne d’approvisionnement. La semaine dernière, nous avons eu le plaisir de célébrer huit fournisseurs remarquables lors de notre toute première cérémonie de reconnaissance des fournisseurs. »
Un accent particulier est aussi mis sur les communautés locales affectées par le projet : « Notre engagement envers les communautés reste inébranlable. En 2024, nous avons investi 6,5 millions de dollars dans des projets et programmes communautaires, notamment la construction de sept écoles, permettant à plus de 2 500 enfants d’accéder à l’éducation. Cette année, nous avons lancé des projets d’une valeur de plus de 55 milliards de GNF. En mai, nous avons lancé un programme de restauration des moyens de subsistance à Forécariah, destiné à soutenir les communautés de pêcheurs affectées par le développement du port. Cette initiative vise non seulement à compenser, mais aussi à créer des opportunités durables à long terme pour les personnes concernées. Nous continuons à dialoguer régulièrement avec les leaders communautaires, la société civile et les autorités locales afin de garantir que nos initiatives soient inclusives, respectueuses et adaptées aux besoins locaux. »
Enfin, les considérations environnementales n’ont pas été oubliées. « Nous prenons également très au sérieux nos responsabilités environnementales. Nos plans de gestion de la biodiversité comptent parmi les plus rigoureux de l’industrie, et nous travaillons avec des experts internationaux et locaux pour garantir que le projet soit mené selon les standards internationaux », a-t-il fait savoir.
Abdoul Lory Sylla pour Guinee7.com