Les réactions se multiplient suite à l’enlèvement à son domicile de Me Mohamed Traoré, ancien bâtonnier de l’ordre national des avocats, retouvé quelques heures plus tard dans la préfecture de Coyah. Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG en exil a rappelé a travers un poste Facebook le combat que mène l’ancien conseiller du CNT.
“À peine rentré de la Mecque, où il a effectué son pèlerinage, cet avocat connu et respecté pour son courage et son intégrité et qui s’est illustré dans la dénonciation des dérives autoritaires des dirigeants et dans la défense des principes et des règles de l’État de droit a été à son tour kidnappé et conduit vers une destination inconnue”, a écrit Cellou Dalein sur sa page Facebook.
Il poursuit : “Maître Mohamed Traoré s’est toujours exprimé en faveur du respect de nos lois, du serment de nos dirigeants et des engagements internationaux de la République de Guinée. Il n’a cessé de dénoncer les velléités de confiscation du pouvoir, les violations des droits humains et des libertés fondamentales. Il a publiquement condamné les disparitions forcées, l’assassinat impuni de jeunes manifestants, les détentions arbitraires et les entraves à la liberté de la presse. Il a eu le courage de démissionner du CNT, en renonçant à des avantages matériels non négligeables, pour rester en accord avec sa conscience”.
Pour l’ancien premier ministre, “c’est sans doute son dernier article dans lequel il estime inopportun d’organiser une mascarade électorale juste pour permettre au chef de junte de rester au pouvoir qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Or nul n’ignore qu’en confiant l’organisation des scrutins au MATD et à ses préfets tous militaires qui ont déjà choisi leur candidat, on ne peut espérer que des résultats favorables à leur chef. Par solidarité de corps, reconnaissance ou discipline”.
Cellou Dalein Diallo s’interroge : “jusqu’à quand allons-nous rester silencieux pendant que cette junte écrase les libertés, viole les lois et continue de faire taire, par tous les moyens — y compris par l’élimination physique et la disparition forcée — toute voix dissonante ?”
Bhoye Barry pour guinee7.com