Censure

Limitation du nombre de mandats présidentiels : ce qu’il faut retenir des déclarations de Makanera

Le coordinateur général de la Synergie GDM 2025, Alhoussein Makanera Kaké a apporté ce mardi son regard sur le projet de nouvelle Constitution.

L’ex-ministre de la Communication a salué l’allongement de la durée du mandat présidentiel, qui passe de 5 à 7 ans. « La Constitution, vous savez, le travail humain n’est jamais parfait. Mais il y a des innovations. Par exemple, de passer le mandat de 5 ans à 7 ans. J’ai apprécié. Pourquoi ? Chacun de nous sait qu’un mandat de 5 ans ne sert pas à grand-chose quand on sait que les campagnes électorales commencent chez nous trop tôt. Vous avez 2 ans pour la campagne, une fois que vous êtes élu. Vous avez un an pour connaître les cadres et les nommer. Il vous restera peut-être qu’un an ou 2 ans encore. En 2 ans, on peut rien faire, mais lorsqu’on a un mandat de 7 ans, on a suffisamment de temps pour dérouler tranquillement votre feuille de route et peut-être aller jusqu’au bout de vos projets. »

Au-delà de la durée du mandat, Makanera Kaké a également mis en avant d’autres points positifs du texte constitutionnel en discussion, tels que « la couverture sanitaire universelle, l’enseignement obligatoire, le Sénat… ».

Mais l’un des points les plus controversés qu’il a abordés reste : la limitation du nombre de mandats présidentiels.

Sur ce sujet, l’ancien ministre n’a pas mâché ses mots : « Moi je n’étais pas pour la limitation du mandat. Moi je voudrais que ce soit le peuple seul qui limite le mandat. Vous êtes élu, si le peuple n’est pas satisfait, il y a des mécanismes. Vous n’allez même pas au bout de votre mandat, même si c’est de 5 ans ou 7 ans. Mais si le peuple est satisfait de ce que vous faites, même 14 ans c’est petit. Et d’ailleurs en Guinée, l’histoire nous enseigne qu’on a toujours limité. Mais on a toujours levé, on fait une fois, on lève, on fait 2 fois, c’est levé, on fait 3 fois. Est-ce qu’on comprend pas que cette disposition-là n’est pas conforme à nos réalités ? Alors que les juristes nous apprennent que le monde juridique doit être le reflet du monde physique. C’est-à-dire que faut que les lois soient adaptées à nos réalités physiques. Si les lois ne sont pas adaptées, on va les voter, hein, on va promulguer, mais on va toujours les changer. »

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com