La salle des spectacles du Centre culturel franco-guinéen de Conakry a servi de cadre, ce vendredi 11 juillet, à la lecture scénique de Lumière-obscurité, une œuvre du colonel Ibrahima Fofana. Interprétée sous forme théâtrale par une troupe artistique, la pièce a été présentée dans le cadre des 72 heures du livre 2025, placées cette année sous le thème de la « puissance féminine ».
Cette soirée littéraire a également été l’occasion de célébrer les soixante ans de l’auteur. En guise d’hommage, deux de ses filles lui ont déclamé des poèmes émouvants.
Sur scène, le public a été captivé par une mise en scène portée par des voix off, et deux personnages principaux : le Prophète et le Philosophe maudit. Une performance saluée par une assistance nombreuse et attentive.
À l’issue de la représentation, le colonel Ibrahima Fofana a livré quelques explications sur sa démarche artistique et la portée symbolique de son œuvre : « Le spectacle que vous venez de voir, c’est ma dernière pièce de théâtre qui s’appelle Lumière-obscurité. Dans cette œuvre, je suis à la quête de savoir pourquoi autant d’obscurité sur terre alors que nous recevons tellement de lumière venant du ciel. Lumière-obscurité représente l’ignorance et le savoir. Par exemple : pourquoi, malgré toutes les connaissances que nous avons aujourd’hui, nous vivons comme dans une obscurité. On se tape dessus, on se fait la guerre en blessant les uns et les autres. Donc je suis allé à nouveau en quête pour, à mon niveau, essayer de réfléchir et avoir quelques pistes de réponses », a-t-il expliqué.
Avant d’ajouter : « C’est aussi un prétexte pour moi de toucher à plusieurs choses dans nos sociétés. Notamment, la gestion du pouvoir, la notion de liberté et de confiscation de liberté. »
Abdoul Lory Sylla, pour Guinée7.com