Après plusieurs semaines de mobilisation en réponse à l’agression de l’ancien bâtonnier, Me Mohamed Traoré, le Conseil de l’Ordre des avocats de Guinée a annoncé la suspension de son mot d’ordre de grève ce mercredi 16 juillet 2025. Une décision qui intervient après une série d’avancées significatives, tant sur le plan judiciaire qu’au niveau des engagements institutionnels.
Me Moussa Diallo, membre du Conseil de l’Ordre, s’est exprimé à la suite d’une réunion qui s’est tenue à la cour d’appel de Conakry, autour de la situation. « Il n’est pas un secret pour les uns et les autres que depuis cette agression du bâtonnier Mohamed Traoré, il y a eu des condamnations qui ont fusé de partout, même à l’international. Toutes les fédérations internationales d’avocats ont condamné », a-t-il déclaré.
Sur le plan national, les réactions n’ont pas manqué non plus. Plusieurs figures du monde judiciaire et de l’administration publique se sont réunies à deux reprises autour du Premier ministre, signe de l’attention portée à cette affaire par les plus hautes autorités.
« Il y a également eu des rencontres, par deux fois d’ailleurs, avec le Premier ministre autour duquel il y avait des personnalités de l’administration publique et du monde judiciaire, et pas des moindres », souligne Me Diallo, qui insiste sur la portée des discussions engagées.
Parallèlement, la procédure judiciaire suit son cours. « Le bâtonnier Mohamed Traoré a été auditionné par l’officier de police judiciaire », a-t-il confirmé, saluant le début d’une prise en charge judiciaire de l’affaire.
Face à ces signes d’avancée, le Conseil de l’Ordre a décidé de faire un geste en suspendant la grève en cours. Une suspension, toutefois, qui ne signifie pas un abandon du combat. « À l’issue de l’évaluation de tout ce qui a été, nous avons jugé utile de suspendre le mot d’ordre de grève pour laisser la chance à ce que tout cela puisse aboutir », a précisé Me Moussa Diallo.
Le Conseil de l’Ordre reste également déterminé à obtenir une audience avec le Président de la République. « Nous avons exprimé le souhait de rencontrer le chef de l’État. Ce n’est pas quelque chose qui nous semble impossible et ce n’est pas quelque chose également à laquelle nous renonçons. Il y a bon espoir que cela soit », a-t-il ajouté, exprimant une volonté d’aller jusqu’au bout dans la recherche de justice et de garanties institutionnelles.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com