L’attente devient longue à l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Alors que les militants et les responsables du parti attendent une décision de la Cour suprême dans l’affaire dite « suspension du congrès de l’UFDG », le verdict n’est pas tombé ce jeudi 17 juillet 2025.
Le 27 juin dernier, à la suite d’un courrier du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, demandant de faire surseoir l’organisation du congrès, initialement programmé le 6 juin 2025, les avocats du parti ont saisi la Cour suprême.
Selon Me Mamoudou Sané, l’un des avocats du parti, “le 3 juillet, nous avons saisi la Cour suprême de deux requêtes. Une requête aux fins d’annulation de l’acte administratif pris par le ministre, parce que nous avons estimé que c’était un acte administratif irrégulier, illégal. C’est un abus d’autorité, (…). La deuxième procédure, parce qu’on tenait à respecter la date du 6 juillet, et pour ça, nous avions aussi saisi la Cour suprême d’une requête aux fins de sursis à exécution”.
Ensuite, il explique que sur la deuxième requête, l’UFDG a attendue jusqu’au vendredi 4 juillet, “la Cour suprême n’avait pas répondu. Donc, c’est pourquoi nous avons conseillé au parti de reporter le congrès et d’attendre que la Cour suprême se prononce désormais sur la procédure de fond ».
Et dans cette procédure de fond, la Cour avait deux semaines pour se prononcer. “Normalement, si vous comptez du 3 juillet, date à laquelle nous avons saisi la Cour suprême, à la date d’aujourd’hui, 17 juillet, il s’est passé exactement 15 jours. Malheureusement, selon la Cour suprême, elle ne peut pas tenir ses audiences à cause du boycott des avocats. Vous savez que les avocats que nous sommes, nous avons boycotté les audiences. C’est hier qu’on a tenu une assemblée générale extraordinaire pour suspendre le boycott et donc la Cour suprême a estimé que le procès ne devait pas se tenir à l’absence des avocats. Donc, c’est pourquoi aujourd’hui, malheureusement, l’audience n’a pas eu lieu mais on espère que la semaine prochaine, l’audience va se tenir parce qu’il s’agit d’une procédure d’urgence.”
“Nous irons voir la cette chambre administrative de la Cour suprême pour lui expliquer qu’elle avait 15 jours pour trancher et que, déjà, nous attendons. Les militants de l’UFDG attendent la décision de la Cour suprême dans l’espoir qu’elle programme le dossier la semaine prochaine”, a-t-il conclu.
Bhoye Barry pour guinee7.com