En marge du mouvement de grève lancé ce lundi par des travailleurs de Rusal-Friguia, un autre groupe a fait entendre sa voix dans les rues de Fria. Il s’agit des veuves des anciens employés de l’usine. Regroupées autour de leur représentante, ces femmes réclament le paiement de 16 mois de règlements qu’elles devaient recevoir.
« On a lutté ici et l’affaire de la pension de nos défunts maris a été réglée. Pour ces règlements, nous nous sommes aussi battus, on a écrit à toutes les institutions concernées, ils sont venus nous payer 20 mois sur 36. Maintenant ils refusent de donner le reste », indique Hawa Camara, présidente des femmes veuves de Rusal-Friguia.
Elle accuse l’inspecteur du travail de les avoir trompées et d’avoir détourné leur dû : « Cette tromperie, c’est l’inspecteur du travail, il a pris notre argent et est allé construire à Conakry. »
Cette action inédite donne une nouvelle dimension à un mouvement déjà très suivi. Si les revendications des travailleurs portent essentiellement sur les conditions de vie actuelles, celles des veuves soulèvent la question du traitement des anciens employés et de leurs familles après leur décès.
Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté de l’administration ou de la direction de Rusal-Friguia concernant cette mobilisation parallèle, et la personne pointée du doigt par la présidente des veuves n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Alh Cheick, envoyé spécial
