Alors que les autorités guinéennes concentrent leurs efforts sur la lutte contre le « Kush », une nouvelle variété de drogue vient de surgir dans l’ombre, semant l’inquiétude jusque dans les plus hautes sphères sécuritaires du pays. L’alerte a été donné donnée ce mardi à Conakry. l’Office Central Antidrogue (OCAD) a confirmé l’apparition d’une substance inconnue jusque-là sur le territoire national.
Cristalline, visqueuse, discrète. Cette drogue se présente sous forme de fragments ressemblant à de la cocaïne broyée, que les usagers mélangent à des boissons énergétiques pour décupler leurs effets. Mais ce n’est pas tout : les agents de l’OCAD ont aussi intercepté des comprimés d’ecstasy en forme de crâne, un détail qui, au-delà de l’aspect visuel, symbolise parfaitement le danger qu’elle représente. « Nos équipes, formées dans des centres spécialisés à l’étranger, n’avaient rencontré ce type de drogue qu’en dehors de nos frontières », a expliqué le Colonel Souleymane Sylla, directeur de l’OCAD. C’est grâce à cette expertise internationale, selon lui, que cette menace a pu être identifiée aussi rapidement.
Un suspect a d’ores et déjà été interpellé. Les premières investigations désignent la Sierra Leone comme point d’origine.
Mais au-delà de l’aspect sécuritaire, le message du Colonel Sylla sonne comme un cri d’alarme à la nation : il faut une riposte collective. « Si nous ne faisons rien aujourd’hui, c’est toute une génération qui risque de sombrer. Ce combat n’est pas celui de la police uniquement : il est celui des familles, des écoles, des quartiers, des leaders d’opinion », a-t-il martelé.
En réponse, l’OCAD prévoit une série de mesures musclées : intensification des patrouilles, durcissement du contrôle aux frontières, multiplication des descentes de terrain. Mais surtout, une nouvelle vague de sensibilisation à grande échelle devrait voir le jour dans les prochains jours.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
