Censure

Lutte contre le trafic de drogue. Deux présumés vendeurs de crack et de cocaïne arrêtés

Dans la nuit du mercredi 30 juillet, les services spéciaux relevant du Secrétariat général de la Présidence, chargés de la lutte contre le crime organisé, ont interpellé deux individus soupçonnés de trafic de drogues dures. L’opération s’est déroulée à la Payot, un quartier de Conakry, où les agents ont saisi 40 boulettes de crack et 9 billettes de cocaïne.

Les deux hommes, identifiés comme Amadou Baidy Chérif et Amadou Camara, ont été arrêtés dans le cadre de l’opération Épervier, une initiative lancée par les autorités pour démanteler les réseaux de trafic et freiner la consommation croissante de substances illicites, notamment le Kush, en Guinée.

Lors de son audition, Amadou Baidy Chérif a admis sans détour être impliqué dans la détention et la vente de ces drogues. Son complice, Amadou Camara, aurait quant à lui reconnu un rôle de soutien, relevant de la complicité.

Face à la presse, le commissaire principal Foromo Soropogui, chef de division à la Direction centrale de la lutte contre la drogue, a précisé la nature des produits saisis : « Vous entendez souvent parler de la cocaïne, mais le crack est un mélange de cocaïne et d’une autre substance à base chimique. Il tire son nom du bruit distinctif qu’il produit lorsqu’on le chauffe. »

Visiblement abattu, Amadou Baidy Chérif a tenté de justifier son implication par la pression d’un tiers. « Ce n’est pas mon travail. Je suis docker au port. Un grand m’a impliqué dans cette affaire. C’est lui qui m’a remis un sachet contenant les drogues. J’ai été introduit dans ce trafic par un ami, il y a environ deux mois », a-t-il confié, ajoutant que chaque boule de crack se vendait à 25 000 francs guinéens.

Il reconnaît l’entièreté des faits : la détention, la commercialisation des substances et l’arrestation survenue à son domicile. Il affirme néanmoins ne jamais avoir consommé les produits qu’il revendait : « Sij’avais su que cela allait me conduire ici, je n’aurais jamais accepté. Je regrette profondément. »

Les deux présumés trafiquants devraient être présentés à un juge pour l’ouverture d’une procédure judiciaire. Une nouvelle opération qui s’ajoute à la longue liste d’interventions des services spéciaux dans leur croisade contre les drogues dures et les substances psychotropes en Guinée.

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com