Censure

Catastrophe de Manéah. Le gouvernement promet des mesures strictes sur les constructions

Le Premier ministre, Amadou Oury Bah, s’est rendu ce jeudi sur le site de l’éboulement survenu à Manéah, précisément à Zakopé, où un bilan provisoire fait état pour l’instant de 11 morts et 10 blessés. Au nom du gouvernement, il a exprimé sa compassion et présenté ses condoléances aux familles endeuillées.

« Au nom du président de la République, au nom de l’ensemble des membres du gouvernement, nous assistons à une tragédie sur place ici, à Manéah, notamment à Zakopé. Donc, c’est de présenter nos sincères condoléances à toutes les familles éplorées et à toutes les victimes », a déclaré le chef du gouvernement.

Secours toujours en cours

Le Premier ministre a indiqué que « les services de secours, y compris le génie militaire, la protection civile, l’ANGUCH et toutes les autres structures locales sont mobilisés pour venir en aide aux blessés, déterrer les corps dans la recherche des victimes ».

Jusqu’à présent, des fouilles se poursuivent dans les maisons ensevelies afin de retrouver d’éventuels survivants piégés sous les décombres.

Responsabilité collective et prévention

Bah Oury a insisté sur la nécessité de tirer les leçons de ce drame pour prévenir de nouvelles tragédies. « Construire là où l’eau passe, construire là où ce sont pratiquement des anciens lits de rivière, construire en dessous des flancs de montagnes, d’abord c’est une question de responsabilité pour soi et pour sa famille. Les pouvoirs publics prendront désormais toutes les mesures pour déterminer les zones constructibles sur l’ensemble du pays, parce qu’une catastrophe, il faut la prévenir », a-t-il affirmé.

Le Premier ministre a rappelé que l’État avait récemment ordonné le déguerpissement de la décharge de Zakopé, située à proximité du site. Selon lui, cette décision a permis d’éviter « une catastrophe encore beaucoup plus spectaculaire ».

Un lourd passif

Reconnaissant l’impact du laxisme accumulé au fil des années, Bah Oury a déclaré : « Nous héritons d’un lourd passif. Des années et des années de laxisme conduisent à des situations tragiques que nous sommes en train de vivre. Toutefois, le moment n’est pas pour cela. Le moment est au recueillement, aux dispositions de secours, pour aider les familles, les proches des victimes, pour les soutenir, et dans les prochains jours d’autres mesures suivront. »

Le chef du gouvernement a conclu en adressant ses « sincères condoléances à tous ».

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com