Le drame de Manéah ne cesse de révéler son caractère tragique. Après un premier bilan de 11 morts annoncé dans la matinée, le nombre de victimes est passé à quinze dans cet après-midi. Un bilan qui reste encore provisoire.
Peu après la visite du ministre Mory Condé sur les lieux, deux corps ont été découverts sous les amas de boue et de pierres. Quelques heures plus tard, une nouvelle fouille macabre a permis de retrouver les dépouilles d’une mère et de son enfant.
Sur place, les opérations de secours se poursuivent sans relâche. Bulldozers, pelles mécaniques et mains nues se mêlent dans l’espoir de retrouver d’éventuels survivants. Mais au fil des heures, le silence qui règne au milieu des gravats renforce la douleur des familles et l’angoisse des secouristes.
Si le bilan humain reste provisoire, l’ampleur des dégâts matériels demeure tout aussi difficile à mesurer. Des maisons éventrées, des biens engloutis et des familles dévastées.
À Manéah, le temps s’est figé. Entre l’attente, l’espoir fragile et la résignation douloureuse, une communauté entière se retrouve meurtrie par la furie de la nature.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
